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«C'est la panique à Alger», me confiait récemment une journaliste algérienne. Le silence du président Abdelaziz Bouteflika ne présage rien de bon. Les rumeurs vont bon train: certains le disent déjà mort, d'autres affabili mais encore vivant... Un mois après son hospitalisation à Paris, le mystère perdure autour de l'etat de santé du président algérien.
A Alger, selon le quotidien francophone El Watan, on préparerait déja sa succession. L'Algérie, plus grand pays d'Afrique en superficie et acteur régional de premier plan, ne peut rester indéfiniment sans tête. A 10 mois de l'élection présidentielle, de nouvelles candidatures émergent, les candidats sillonent le pays en vue d'obtenir des soutiens, comme si l'échance devenait chaque jour plus imminente.
«L’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, sillonne le pays d’est en ouest à la recherche de soutiens populaires pour sa candidature. Depuis quelques jours, le tout nouveau chef des Frères musulmans, sitôt élu à la tête du MSP, est parti à la conquête d’un électorat islamiste atomisé. Même les partis politiques dits “petits” se jettent précocement dans l’arène, pendant qu’un général à la retraite, Mohamed Tahar Yala, s’engage brusquement dans “la guerre présidentielle”», rapporte El Watan.
Cette agitation aurait même lieu dans les arcanes de l'Etat algérien. Selon le quotidien francophone, l'armée, colonne vertébrale de l'Etat, mènerait depuis près d'un mois des tractations pour planifier l'après-Bouteflika. Aucune personnalité n'a été clairement évoquée, mais des noms circulent en coulisses: l'actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal, favori du régime militaire, ex-secrétaire général du FLN et candidat malheureux à la présidentielle de 2004 et Mouloud Hamrouche, chef de file des réformateurs.
N.B