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Mali: pour comprendre les exigences farfelues du MNLA
Les rebelles de Kidal se déclarent favorables à la tenue d'élections… mais sans l'armée.
Alors que la date de l'élection présidentielle se rapproche au Mali, une complication subsiste: la ville de Kidal est toujours occupée par le MNLA. Dans une déclaration d’un des responsables de l’insurrection, datant du 22 mai et relayée par l'AFP, le groupe touareg affirme être prêt à accepter la tenue du scrutin dans cette commune, mais refuse catégoriquement d’y laisser rentrer l’armée malienne. Pour l’instant, seules les forces françaises et tchadiennes y sont présentes.
C'est lors d’une réunion de médiation à Ouagadou avec le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé, que le porte-parole du groupe rebelle a fait valoir ses exigences, rapporte l’article. Cité par l'AFP, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, demande que la sécurité de la procédure du vote soit assurée de la manière la plus neutre possible:
«Nous proposons que la sécurité des élections soit assurée par les troupes des Nations unies, pas seulement à Kidal mais dans tout l'Azawad (nord du Mali), parce qu'aucun citoyen "azawadien’" ne peut aller élire le futur président du Mali sous la protection de l'armée terroriste du Mali.»
L'AFP indique que si ces revendications sont respectées, un «accord-cadre» sera mis en place entre les rebelles et le gouvernement de transition. Dans ces conditions, d’après le site d'information, le MNLA donnerait son accord à la tenue du scrutin le 28 juillet 2013, date fixée par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré.
Lu sur AFP