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Le microcrédit va sauver Madagascar
Les petits commerçants y trouvent une bouffée d'oxygène.
Financer un restaurant, un commerce de poissons ou la revente de charbon de bois... Les possibilités offertes par le microcrédit sont vastes à Madagagascar, où les habitants subissent les effets néfastes d'une crise sociopolitique qui dure depuis 2009.
Dans un long reportage, le site d'IRIN nous entraîne dans le surprenant monde de la microfinance dans la Grande île. Un pays où 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, selon des statistiques onusiennes, et où seulement 4% des foyers sont rattachés au secteur bancaire classique. Dans ce contexte, précise IRIN, la microfinance apparaît comme une alternative économique de choix.
Apparu dans les années 1990 sur l’île, le microcrédit connaît une croissance rapide dans les années 2000: il représente aujourd’hui 244,4 milliards d’ariary (86,5 millions d’euros) et touche environ 19% des foyers du pays, d'après des chiffres de la direction du Trésor malgache et que reprend IRIN.
Cependant, le recours au microcrédit n’est pas encore ancré dans les mentalités malgaches. Des spécialistes du secteur évoquent un besoin de de sensibilisation, de formation et d’accompagnement des toutes petites entreprises.
Actuellement, ajoute le site IRIN, Madagascar compte un réseau d'un millier de vendeurs ambulants ayant bénéficié d'un microcrédit. Un cycle d’emprunt en 9 étapes est proposé, allant d’un minimum de 80.000 ariary (28 euros) à 300.000 ariary (105 euros). Chaque fois qu’un crédit est remboursé, le plafond de l’emprunt suivant est relevé. Les délais de remboursement peuvent s’étendre sur un an mais l’accord de prêt initial impose aux emprunteuses d’épargner entre 200 et 400 ariary (0,07 euro à 0,14 euro) par semaine.
Lu sur IRIN