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Qui sont les femmes terroristes de Boko Haram?
En pleine offensive contre la secte nigériane, le gouvernement joue l'apaisement, en libérant des femmes suspectées de terrorisme.
Le président nigérian Goodluck Jonathan a ordonné mardi 21 mai la libération de toutes les détenues suspectées de terrorisme, rapporte France 24. Une décision prise pour promouvoir les efforts de paix au Nigeria, selon le ministère de la Défense, alors que l’offensive menée par l’armée nigériane contre l’insurrection islamique de Boko Haram fait rage depuis le 15 mai dans trois Etats du nord-est du pays.
Le chef présumé de la secte islamiste, Abubakar Shekau, a affirmé dix jours auparavant détenir des femmes et enfants en otage, en représailles à l’incarcération des membres de Boko Haram par les militaires nigérians. Le gouvernement n’a cependant pas fait mention explicite de ces revendications, préférant parler de mesure de «dialogue et de réconciliation» dans le communiqué de presse cité par France 24.
Dans les provinces de Borno, Yobe et Adamawa, le président Goodluck Jonathan a décrété l’état d’urgence. Frappes aériennes et combats au sol ont permis à l’armée de reprendre cinq villes au groupuscule islamiste et d’arrêter 120 insurgés ce lundi 20 mai, d’après BBC Afrique. Le couvre-feu appliqué à la ville de Maiduguri, fief historique de Boko Haram a été assoupli le 21 mai, autorisant les habitants à sortir dans les rues de 7h à 17h, selon l’AFP.
La situation reste instable. Malgré ses gestes de conciliation, le gouvernement ne semble pas vouloir cesser l’offensive et demande le soutien du Niger pour lutter contre le groupe djihadiste. Les réfugiés commencent à affluer dans les pays frontaliers, vers le Tchad et le Niger (plus de 2.400 réfugiés selon les chiffres donnés par la Croix-Rouge), tandis que le Cameroun a décidé le 22 mai de refouler les nigérians en fuite, rapporte le site Jeune Afrique.
Lu sur France 24