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Le Premier ministre malgache ne veut pas de réconciliation

«Nous n'avons pas besoin de réconciliation nationale.» 

A la tête d'un gouvernement dit «d'union nationale», le Premier ministre malgache Camille Vital a montré une irritation manifeste devant le Conseil supérieur de la Transition (CST), l'institution parlementaire transitoire qui remplace le Sénat, à Madagascar

«Un pavé dans la mare», d'après L'Express de Madagascar, qui commente:

«Le Premier ministre Camille Vital a jeté de l'huile sur le feu, en durcissant son ton, à quelques jours de la tenue de la dernière rencontre des acteurs politiques à Gaborone [Botswana] pour trouver une issue à la crise.» 

Le général Camille Vital, qui a été reconduit le 16 mars 2011 à la tête du gouvernement pour incarner le «Premier ministre de consensus» prévu par la feuille route de sortie de crise concoctée par le médiateur de Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) Léonardo Simao, a surpris les membres du CST. Vital s'en est pris à l'opposition des mouvances:

«Nous les avons sollicitées, mais elles n'ont pas répondu. Tant pis pour elles.»

Pour finir, il n'a pas épargné la SADC qui a convié le 5 juin tous les partis à son siège de Gaborone, au Botswana. Selon lui, «globalement, c'est la décision de la SADC qui fait perdurer la transition.»

En revanche, le Premier ministre est resté vague sur la question de la politique générale de son gouvernement, relève le quotidien d'Antananarivo. Pourtant, «selon les textes en vigueur, le chef du gouvernement doit présenter sa politique générale devant le Parlement un mois après sa désignation».

Lu sur L'Express de Madagascar