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RDC : Nouveau départ pour la Régideso
Avec un taux de seulement 38 %, l'accès à l'eau potable des populations urbaines congolaises reste très faible, même si Kinshasa est la ville la mieux lotie, avec un taux de 70 %. Les raisons ? Les conflits et les pillages qui ont détérioré une partie des infrastructures de production et de distribution d'eau de la Régie de distribution d'eau (Régideso), qui assure le captage, le traitement et la fourniture d'eau potable de 95 centres urbains, dont dix-sept sont à l'arrêt. Mais également une mauvaise gestion et un manque d'investissement. Une situation en voie d'être améliorée avec la mise en ½uvre du Projet d'alimentation en eau potable du milieu urbain (PEMU), financé par la Banque Mondiale qui comporte deux volets : un volet réforme pour maximiser les performances et la gouvernance de la régie et lui permettre de rétablir son équilibre financier, et un volet investissement dans les infrastructures d'eau potable de trois grands centres urbains : Kinshasa, Lubumbashi et Matadi.
La troisième étape a été la signature, en décembre 2012, d'un contrat de services avec le groupement Sénégalaise des Eaux et Finagestion, dont Emerging Capital Partners détient 60 % du capital, qui a été retenu suite à un appel d'offres lancé en septembre 2011. Opérationnel depuis mars 2013, ce contrat, d'une durée de trois ans, extensible à 5 ans, s'est traduit par l'arrivée à Kinshasa, de cinq experts sénégalais du groupement SDE/Finagestion, dont quatre pilotent des directions importantes. Par ailleurs, attribué en juin 2012 au groupement allemand Lahmeyer International Gmbh et Uni Conseils en association avec N Consulting, un audit technique et financier permettra de suivre et d'évaluer les contrats de performance et de service. Voilà pour le volet redressement la Régideso.
Le volet investissement porte sur la réhabilitation et l'extension des infrastructures de production et de distribution (réhabilitation des stations de pompage et des boosters, construction de réservoirs, réhabilitation des conduites, etc.) de la Régie. Dans le cadre du PEMU, ce volet, mis en ½uvre en novembre dernier, concerne les trois plus grands centres urbains qui représentent 71% des abonnés actifs de l'entreprise et 72% de son chiffre d'affaire. D'autres bailleurs (Allemagne, Japon) financent, avec l'État et la Régie, la réhabilitation des installations des centres urbains secondaires. -L'ensemble de ces mesures devrait permettre de porter à 50 % le taux de desserte en eau potable des populations urbaines congolaises d'ici à 2020. RDC : Nouveau départ pour la Régideso