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Les Etats-Unis viennent en aide aux pays arabes

Dans un discours très attendu prononcé le 19 mai 2011, le président américain Barack Obama est revenu sur les changements en cours dans le monde arabe et a insisté sur la dynamisation des relations économiques et des échanges commerciaux des Etats-Unis avec les pays concernés.

«Les États-Unis soutiennent un ensemble de droits universels valables que l'on vive à Bagdad ou à Damas, à Sanaa ou à Téhéran, et notre soutien à ces principes n'est pas un intérêt secondaire [...] Les événements des six derniers mois nous montrent que les stratégies de répression [...] ne fonctionneront plus», a déclaré le président américain.

Dans le cadre d’un plan de soutien aux réformes démocratiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le chef d'Etat américain a dévoilé un programme d’aide économique en faveur de la Tunisie et de l’Egypte avec notamment un allégement de la dette égyptienne, actuellement supérieure à 30 milliards de dollars (21 milliards d'euros), à hauteur d’un milliard de dollars (700 millions d'euros).

Le président Obama est revenu sur le prochain sommet du G8 en France, qui aura lieu les 26 et 27 mai 2011, réclamant l'adoption d'un plan de stabilisation et de modernisation des économies égyptienne et tunisienne. Il a aussi rappelé la nécessité d'accompagner ces pays dans leur processus démocratique:

«Afin d'aider les Tunisiens à poser les fondations d'une gouvernance responsable et attentive à leurs aspirations, nous appuyons les travaux de préparation des élections entrepris par le gouvernement provisoire.»

Mais son discours n'a pas convaincu l'ensemble du monde arabe. Certains blogueurs s'exprimaient simultanément sur Twitter pour critiquer le discours du président américain: 

«Ce discours n’est pas pour nous! Il est destiné à l’American Israel Public Affairs Committee et à toute personne qui peut permettre la réelection d’Obama», affirme Mishaal Al Gergawi. 

«Obama ne devrait pas seulement réaffirmer les aspirations des peuples du Moyen-Orient. Il devrait dénoncer les dirigeants qui s’opposent au changement qu’ils demandent», commente Alkabab.

Dans son discours, le président américain est finalement revenu sur les événements en Syrie et au Yémen. Il a appelé le président syrien Bachar al-Assad à «accompagner la transition ou quitter le pouvoir» et le président yéménite Saleh à respecter ses engagement concernant la transition. Il a également réclamé l’instauration d’un «vrai dialogue» au Bahreïn, allié de longue date des Etats-Unis dans la région.

Hormis la Tunisie et l'Egypte, Barack Obama a par ailleurs indiqué que le plan d'aide économique s'étendrait à d'autres pays arabes. A noter que cette intervention directe en leur faveur se démarque de l'ambiguïté européenne. Dans son allocution, Barack Obama semblait s’adresser aussi bien aux dirigeants arabes qu’aux Européens qui les ont soutenu ou les soutiennent encore.

Lu sur allAfrica, The New York Times, Le Soir d'Algérie