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Guinée équatoriale: l'opposition persona non grata sur Internet
A l'approche des législatives, le pouvoir lui a bloqué l'accès aux réseaux sociaux.
En Guinée équatoriale, rien ou presque ne se passe comme ailleurs. Le pays, dirigé d’une main de fer par le clan Obiang Nguema depuis 1979, est l’un des plus fermés de la planète, presqu’autant que l’Erythrée ou la Corée du Nord.
L’une des dernières lubies du régime, c’est la censure de Facebook, des réseaux sociaux et des sites Internet des (rares) partis d’opposition, à l’approche des élections législatives et municipales prévues le 26 mai 2013.
Reporters sans Frontières nous apprend ainsi que le site du CPDS (Convergence pour la démocratie sociale), le principal parti d’opposition équato-guinéen est inaccessible, alors qu’il présente de nombreux candidats à ce scrutin.
Selon l’Agence France Presse, qui cite un responsable de l’opposition, les comptes Facebook des partis de l’opposition sont bloqués depuis maintenant cinq jours. Une manifestation contre le régime était d’ailleurs prévue à Malabo, la capitale, laquelle a été interdite par les autorités.
Dans un communiqué, RSF a condamné cette censure qui ne semble pas toucher le parti présidentiel, car, en effet, le site du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), lui, est bien accessible.
«Cet acte de censure sur ordre présidentiel est déplorable et constitue une atteinte grave à la liberté de l’information. Nous dénonçons cette atteinte du président Obiang Nguema à l’équité du processus démocratique surtout pendant la période électorale», a indiqué RSF.
Le gouvernement, de son côté, décline toute responsabilité dans ce blocage et parle d’un «virus informatique».