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Les harkis en demandent-ils trop?
Ils réclament l'instauration d'une journée pour l'abandon par la France de ses supplétifs, à la fin de la guerre d’Algérie.
Depuis la fin de la guerre d’Algérie et l’indépendance du pays, en 1962, la question de la reconnaissance des harkis est un problème qui revient souvent. Les familles de ces soldats engagés auprès de la France contre la rébellion indépendantiste n’ont de cesse de réclamer réparation.
C 'était encore le cas, ce dimanche 12 mai, comme le souligne le site Afrik.com, où près de 150 harkis ont manifesté dans les rues de Paris, afin de réclamer l'instauration d'une Journée pour la reconnaissance de l’abandon par la France de ses supplétifs, à la fin de la guerre.
En effet, rappelle Afrik.com, lorsque l’Algérie accède à l’indépendance, les harkis «livrés à eux-mêmes, seront massacrés par leurs compatriotes qui les considéraient comme des traitres».
En gros, les manifestants du 12 mai à Paris, quelques anciens combattants et leurs familles, demandent que l’Etat reconnaisse sa responsabilité dans le massacre de près de 100.000 harkis. Une revendication que François Hollande avait promis de satisfaire pendant la campagne présidentielle de 2012 (et que les harkis attendent toujours), comme le rappelle le Comité national de liaison des harkis.
Pourtant, en 2005 une loi a été votée pour la marquer la reconnaissance de la France envers les harkis. Elle prévoyait des réparations financières et morales.
Quant à l'historien Benjamin Stora, cité par Afrik.com, il considère qu'il faudra se poser la question du rôle qu'ont joué les harkis:
«Ils ont choisi la France et ils ont perdu.»
Le terme harki désigne les soldats algériens qui ont combattu aux côtés de la France, pendant la guerre d’Algérie, mais aussi leurs descendants.
Lu sur Afrik.com