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Bobo-Dioulasso fait son mariage pour tous
Une association burkinabè organise un mariage collectif de 35 couples, dans la deuxième ville du pays.
Bobo-Dioulasso est située au sud-ouest du du Burkina Faso, c’est la deuxième ville du pays (avec près de 450.000 habitants). Dans cette région considérée comme la capitale économique, les populations sont encore fortement attachées aux traditions de l’ethnie dioula. Peu de mariages, par exemple, se font devant le maire, les Bobo-Dioula préférant se cantonner à un mariage coutumier, avec les conséquences que l’on peut imaginer en cas de séparation ou de décès de l’un des conjoints.
Ce phénomène est rappelé par le site d’information Sidwaya, qui propose à ses lecteurs un reportage sur une cérémonie de mariage collectif qui a eu lieu le 11 mai dernier, dans une commune de Bobo-Dioulasso. L’on apprend ainsi que 35 couples ont convolé en justes noces devant l’officier d’état-civil. La particularité de cette cérémonie, explique Sidwaya, est que les couples qui se sont ainsi unis vivaient déjà ensemble, certains étant même des couples polygamiques.
C’est le cas de Bassiaka Dao et ses trois épouses qui sont venus «régulariser» leur situation, comme le souligne Sidwaya. L’on apprendra dans le reportage que ce sont les femmes qui ont, d’une certaine façon, contraint leurs époux à aller devant le maire, afin d’être mieux protégées. C’est l’un des résultats d’un programme d’alphabétisation auquel elles ont pris part, au sein d’une association locale et dans le cadre duquel elles se sont initiées au statut juridique et social de la femme.
L’expérience est la deuxième du genre, rappelle encore Sidwaya. En 2012, 185 couples ont officialisé leur union en même temps dans un autre village de Bobo-Dioulasso.
Lu sur Sidwaya
La rédaction de Slate Afrique.
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