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Sur les traces de son prédecesseur ,Hugo Ghavez ,le nouveau président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié samedi 5 mai de « grand chef des diables » son homologue américain Barack Obama, qui la veille s’était refusé à reconnaître sa victoire à la présidentielle .
« Nous défendons les institutions, la paix, la démocratie, le peuple du Venezuela (…) nous pouvons nous asseoir avec n’importe qui, y compris le grand chef des diables: Obama », a déclaré le Président Maduro dans une déclaration publique.
« C’est Obama lui-même, pantin de ce pouvoir impérial qui est derrière le financement en dollars de cette droite qui veut détruire la démocratie vénézuélienne », a ajouté celui qui se présente comme le fils spirituel de l’ancien président Hugo Chavez, décédé le 5 mars dernier.
Maduro soupçonne les Etats-Unis de soutenir le chef de l’opposition vénézuélienne Henrique Capriles, qui réclame l’annulation de l’élection présidentielle.
Vendredi 4 mai, lors d’une interview à la chaîne américaine en espagnol Univision lors d’une mini-tournée en Amérique centrale, le président Obama avait une nouvelle fois critiqué le scrutin présidentiel d’avril contesté par l’opposition et la tourmente politique qu’il a entraînée. Il a estimé que les droits fondamentaux des Vénézuéliens n’avaient pas été respectés lors de ce scrutin.
« A peine parti d’Amérique centrale, Obama prononce un grand nombre d’impertinences et d’insolences (…) donne un ordre et son consentement pour que la droite fasciste attaque la démocratie vénézuélienne », a accusé le Président Maduro.
Le nouveau président vénézuélien soutient que les récentes violences qui ont suivi l’élection, comme la rixe qui a opposé mardi dernier au parlement des députés de la majorité et de l’opposition, avaient été « planifiées » avant la tournée de Barack Obama en Amérique latine, qui l’a emmené de jeudi à samedi au Mexique et au Costa Rica.
Les Etats-Unis soutiennent l’idée d’un nouveau décompte des voix de l’élection présidentielle du 14 avril, remportée avec une courte avance de Maduro sur Henrique Capriles.
Etat-Unis et Véneézuela aux relations tendues sont privés d’ambassadeurs depuis 2010, mais ont des chargés d’affaires.