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Libye : des miliciens cernent des ministères, veulent le départ du cabinet

TRIPOLI (Libye) (AFP) - (AFP)

Des hommes armés cernaient toujours lundi des ministères à Tripoli, malgré l'adoption d'une loi controversée qu'ils réclamaient, a indiqué à l'AFP un leader de la protestation, affirmant que le siège des ministères se poursuivrait jusqu'à la chute du gouvernement d'Ali Zeidan.

"Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement jusqu'au départ d'Ali Zeidan", a indiqué à l'AFP Oussama Kaabar, après que des miliciens aient affirmé dimanche qu'ils se retireraient des abords des ministères de la Justice et des Affaires étrangères, après l'adoption de la loi excluant les anciens collaborateurs du régime déchu.

Selon un journaliste de l'AFP, des hommes armés et des véhicules équipés de mitrailleuses et de canons anti-aériens cernaient toujours lundi les deux ministères.

"L'adoption de la loi sur l'exclusion politique constitue un grand pas sur la bonne voie.Mais nous allons prendre notre temps pour examiner certains points de cette loi", a déclaré M. Kaabar, membre de la "Coordination pour l'exclusion politique" et vice-président du Conseil supérieur des Thowars (révolutionnaires) libyens.

"D'un autre côté, nous sommes déterminés à faire tomber le gouvernement d'Ali Zeidan", a-t-il dit, accusant le Premier ministre de "provoquer les Thowars", les ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi, et de former une force pour les évacuer de la capitale.

Le gouvernement d'Ali Zeidan avait lancé il y a quelques semaines une campagne pour évacuer de la capitale les "milices hors-la-loi".

Des réformes ont été entreprises également pour lutter contre 300.000 salaires fictifs, selon le Premier ministre.

"Nous espérons qu'Ali Zeidan reconnaisse son incapacité (à gouverner).Je ne comprends pas pourquoi cet homme tient autant à son poste", a indiqué M. Kaabar un ex-rebelle proche des islamistes.

Au sujet de négociations qui auraient été engagées avec le gouvernement, M. Kaabar a indiqué : "nous refusons tout dialogue avec Ali Zeidan".

Réunis à Tripoli, des commandants d'ex-rebelles, ont indiqué samedi que le gouvernement aurait accepté d'attribuer cinq ministères aux "Thowars".

Le Congrès général national libyen (CGN, Parlement), a adopté dimanche un projet de loi controversé sur l'exclusion politique des anciens collaborateurs du régime déchu de Mouammar Kadhafi, sous la pression des miliciens armés qui exigeaient l'adoption de ce texte.

Ces miliciens qui cernaient depuis quelques jours les ministères des Affaires étrangères et de la Justice pour réclamer l'adoption de cette loi, ont annoncé à l'AFP, juste après le vote, qu'ils suspendaient leur mouvement.

"Les protestataires sont divisés.Certains qui réclamaient seulement l'adoption de la loi ont suspendu leur mouvement.D'autres qui ont d'autres revendications restent sur place", a indiqué à l'AFP un autre leader du mouvement.

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