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Les étudiants en langues étrangères reprennent les cours
Les étudiants de la faculté des langues étrangères de l'université Alger 2 ont décidé de reprendre les cours après une grève qui a duré tout le deuxième trimestre. L'application du système LMD (licence-master-doctorat) dans cette filière est sérieusement rejetée par les étudiants en langues allemande, espagnole, italienne et russe. Les étudiants de l'Institut des langues étrangères, situé à Beni Messous et paralysé depuis le 18 février dernier, ont décidé hier de reprendre les cours pour éviter une année blanche. Entre autres revendications exprimées, la généralisation de l'accès au master pour permettre d'avoir des débouchés professionnels aux diplômés. Tout comme certaines autres filières fonctionnant avec le système LMD, l'accès au master est limité à 25 postes uniquement. Les étudiants dénoncent la politique de ségrégation, puisque l'accès à ce grade est généralisé dans certaines filières suivant le même système d'études, alors que pour la faculté des langues, 25 postes uniquement sont disponibles pour chaque spécialité. Le rectorat, après plusieurs rencontres avec les représentants des étudiants, a consenti à «offrir 60 postes pour chaque spécialité au lieu de 25», expliquent les étudiants dans un communiqué rendu public par la même occasion. La limitation de la licence à trois ans d'études au lieu de quatre, comme c'était le cas du temps du système dit classique, pénalise les licenciés qui ne sont pas recrutés par la Fonction publique. «La plupart des diplômés postulent pour les postes disponibles dans le secteur de l'éducation et comme les langues allemande, espagnole, italienne et russe ne sont dispensées qu'au lycée, nos candidatures avec bac+3 sont rejetées de fait», dénoncent les étudiants qui appellent à la réforme des textes régissant les critères de recrutement en suivant les modifications introduites dans la formation universitaire.