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Des travailleurs du pré-emploi malmenés par la police
Un rassemblement organisé, hier, par les jeunes travaillant dans le cadre du pré-emploi et du filet social, devant l'Assemblée populaire nationale (APN), a été réprimé par la police, a indiqué un communiqué rendu public par les organisateurs. Les protestataires dénoncent leurs conditions de travail précaires. «Pour la énième fois, le pouvoir répond par la violence pour réprimer des jeunes venus l'interpeller sur la nécessité des mesures d'intégration sans condition des centaines de milliers de travailleurs du filet social», est-il expliqué dans le même communiqué. Le Snapap, auquel sont affiliés les syndicalistes du pré-emploi, dénonce pour sa part «le recours aux mesures sécuritaires pour solutionner les problèmes purement sociaux». De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) dénonce, dans un communiqué, la répression des forces de sécurité. «Ce rassemblement a été organisé par les jeunes du pré-emploi pour dénoncer la précarité de leur situation et demander leur intégration», explique le parti. Le FFS dénonce «l'agression sauvage à l'encontre de jeunes qui revendiquent pacifiquement leur dignité de citoyens et leurs droits». Le chef du groupe parlementaire du FFS, Betatache Ahmed, présent lors de ce rassemblement, a été violemment matraqué. Le parti dénonce également cette agression en violation de l'immunité parlementaire. Le FFS dénonce dans le même sillage «la violation du droit de manifestation pacifique par les forces de sécurité». «Ce droit est consacré par la Constitution et par les différentes chartes du droit international, dont l'Algérie est signataire», rappelle la formation. Le FFS appelle «les Algériennes et les Algériens à défendre leurs droits et prendra toutes les décisions légitimes pour dénoncer cette violence d'Etat et faire avancer les libertés dans le pays».