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DES BOMBES A RETARDEMENT POUR MACKY Caprices des alliés, affaires Karim-Idy, demande sociale pressante….
Macky Sall rassemble, depuis trois mois, des paquets de conflits où de bombes à retardement. Et personne, de son entourage immédiat à ses «amis» et alliées de Benno, ne tire la sonnette d'alarme. Y-aurait-il un complot contre le Président de la République, pour abréger son mandat ?
Ça sent le roussi? Depuis son installation, avec un état de grâce raccourci par les attentes, les signaux d'un divorce avec l'écrasante majorité des sénégalais se précisent, de jour en jour.
Népotisme outrageant
Depuis la cité de Mame Coumba Lamb, Oumar Faye déclenche les hostilités et alerte sur les dangers d'une familiarisation de l'Etat. Cette idée de présence permanente de son épouse, des membres de sa famille dans des postes stratégiques et juteux, semble agacer l'opinion. Comme si l'affaire Karim n'est pas une suffisance de preuves, qu'il faut éloigner la famille de la gestion de l'Etat. Cette idée de partage des biens du peuple par une «saga» familiale gagne l'esprit «tordu» des banlieusards et autres pauvres éparpillés dans la cartographie nationale.
Offense aux badolos
Lors de sa sortie du 1er mai, le Président de la République a pris un ticket d'abonnement au niveau des bourdes wadiennes. Vous pauvres, mangez ce riz de mauvaise qualité et laissez la bonne qualité aux riches. Et boum !. Une erreur de communication qui renseigne sur l'angoisse de Macky Sall qui donne l'impression, de plus en plus, de perdre son contrôle devant des situations complexes. Cette complexité qu'est la demande sociale, par son poids et les effets néfastes qu'elle peut engendrer, en parler de la sorte, loin de tout esthétisme et intelligence politique, est effarant. Et pourtant, la baisse des prix des denrées de première nécessité figurait en tête de ses promesses électorales. Il en oublie. Les bulletins qui se sont superposés sur sa table renseignent sur la gaffe de sa sortie, tout de même, maladroite. Une faute politique.
Caprices de ses alliés
Après l'uppercut du maire de Thiès et le tollé suscité par cette sortie, le Président de la République ne s'attendait pas à une autre gifle venant de Benno. Une assurance vite évacuée en traumatisme, lorsque la deuxième personnalité de l'Etat, annonçait que l'Etat est «impuissant face à la montée des prix des denrées». Un K.O debout. Venant d'une personnalité de la dimension de Moustapha Niasse, cela donne des frissons. Intelligent, pointilleux dans sa communication, le Président de l'Assemblée nationale a atteint son objectif. Faire mal, sans en donner l'air. Le contraire aurait étonné. Muet comme une carpe, depuis la démission de son dauphin Gakou du ministère du commerce, Niasse sort de sa réserve de fort belle manière. Il grise l'appareil d'Etat, depuis son perchoir, par un coup d'éclat. Et, la grille de lecture de la composition de l'Assemblée nationale, lui laisse les coudées franches. Autre signal non moins intéressant, la rapide défénestration d'Ahmed Suzanne Camara, membre de l'Apr, détaché à ses côtés, depuis la présidence. Un limogeage qui fait suite à sa déclaration demandant le départ de Niasse de la présidence de l'Assemblée. Et, comme si cela ne suffisait pas, Ousmane Tanor Dieng s'en mêle, mais sur un autre registre. Nous y reviendrons.
Karim, Idy
Un général ne combat pas sur deux fronts. Cette règle élémentaire enseignée dans les grandes académies militaires, Macky en fait fi. Un homme politique au pouvoir ne fédère pas les forces de ses adversaires d'où, l'utilité, de diviser pour mieux régner. Les points forts de Senghor, Diouf et Wade. En rendant coup par coup, à un redoutable adversaire politique en la personne du Maire de Thiès, Macky Sall y est allé trop vite. En lieu et place d'un mépris comme réponse, il tente de dépecer un appareil politique mieux enraciné que son Apr. La récupération d'Oumar Gueye et de Pape Diouf, tous deux ministres dans son gouvernement, ne régla pas un conflit politique dont l'agenda va vers l'horizon 2015 ou 2017. Sans le savoir, il pousse Idy vers le Pds qui fait de l'affaire Karim un moyen de résurrection politique. Alors que certains spécialistes de la chose politique parlaient d'une plaie encore ouverte. Comme s'il voulait abréger son mandat, Macky fait feu de tout bois. L'analyse et la prudence qui font la marque des grands hommes d'état lui manquent terriblement. Et le résultat est là. Les libéraux sont revigorés, Idrissa Seck est de mieux en mieux écouté. Et pour faire face, le Président montera sur ses chevaux pour répondre, contre attaquer, sanctionner, emprisonner. Et sans le savoir, il saturera son image, ses stratégies et rendra poreuse sa posture.
Demande sociale pressante....
Sur ce registre, l'Etat a montré ses limites. Depuis son élection, les prix grimpent à une vitesse exponentielle. C'est dire que la pagaille a gagné tous les ménages. «Sauf ceux d'en haut», disent les citoyens. Confrontés à des difficultés pour assurer deux repas par jour, les gorgolus ne savent plus où donner de la tête. Les aveux du Premier ministre, celui-là, chargé de conduire la politique définie par le chef de l'Etat, puis ceux de Moustapha Niasse, sont assez évocateurs, que la demande sociale est rangée dans les tiroirs. Le mode standard de gestion et de discussion en conseil des ministres est l'affaire Karim Wade et ses semblables dans leur conflit avec la Crei. A cela s'ajoute fragmentairement, le chômage des jeunes, dont on recherche toujours des solutions, sans dire quoi ni comment. Le recrutement dans la fonction publique n'est qu'une poudre aux yeux de l'opinion. Le partage a été opéré, depuis, entre partis alliés de Benno. Nous y reviendrons. Il suffit d'un tour dans les cybers et autres lieux de rencontre de cette jeunesse «trahie» pour se convaincre de sa colère. «Macky Sall a déçu, trahi nos aspirations et attentes. Aujourd'hui, nous avons honte devant nos autres camarades qui nous avertissaient du danger à voter Macky Sall». Et, la mort dans l'âme, ils poursuivent en ch½ur : «si Wade pouvait revenir». Un propos que l'Etat analysera, certainement, avec moins de passion.
Par Pape Amadou Gaye
REWMI QUOTIDIEN
Népotisme outrageant
Depuis la cité de Mame Coumba Lamb, Oumar Faye déclenche les hostilités et alerte sur les dangers d'une familiarisation de l'Etat. Cette idée de présence permanente de son épouse, des membres de sa famille dans des postes stratégiques et juteux, semble agacer l'opinion. Comme si l'affaire Karim n'est pas une suffisance de preuves, qu'il faut éloigner la famille de la gestion de l'Etat. Cette idée de partage des biens du peuple par une «saga» familiale gagne l'esprit «tordu» des banlieusards et autres pauvres éparpillés dans la cartographie nationale.
Offense aux badolos
Lors de sa sortie du 1er mai, le Président de la République a pris un ticket d'abonnement au niveau des bourdes wadiennes. Vous pauvres, mangez ce riz de mauvaise qualité et laissez la bonne qualité aux riches. Et boum !. Une erreur de communication qui renseigne sur l'angoisse de Macky Sall qui donne l'impression, de plus en plus, de perdre son contrôle devant des situations complexes. Cette complexité qu'est la demande sociale, par son poids et les effets néfastes qu'elle peut engendrer, en parler de la sorte, loin de tout esthétisme et intelligence politique, est effarant. Et pourtant, la baisse des prix des denrées de première nécessité figurait en tête de ses promesses électorales. Il en oublie. Les bulletins qui se sont superposés sur sa table renseignent sur la gaffe de sa sortie, tout de même, maladroite. Une faute politique.
Caprices de ses alliés
Après l'uppercut du maire de Thiès et le tollé suscité par cette sortie, le Président de la République ne s'attendait pas à une autre gifle venant de Benno. Une assurance vite évacuée en traumatisme, lorsque la deuxième personnalité de l'Etat, annonçait que l'Etat est «impuissant face à la montée des prix des denrées». Un K.O debout. Venant d'une personnalité de la dimension de Moustapha Niasse, cela donne des frissons. Intelligent, pointilleux dans sa communication, le Président de l'Assemblée nationale a atteint son objectif. Faire mal, sans en donner l'air. Le contraire aurait étonné. Muet comme une carpe, depuis la démission de son dauphin Gakou du ministère du commerce, Niasse sort de sa réserve de fort belle manière. Il grise l'appareil d'Etat, depuis son perchoir, par un coup d'éclat. Et, la grille de lecture de la composition de l'Assemblée nationale, lui laisse les coudées franches. Autre signal non moins intéressant, la rapide défénestration d'Ahmed Suzanne Camara, membre de l'Apr, détaché à ses côtés, depuis la présidence. Un limogeage qui fait suite à sa déclaration demandant le départ de Niasse de la présidence de l'Assemblée. Et, comme si cela ne suffisait pas, Ousmane Tanor Dieng s'en mêle, mais sur un autre registre. Nous y reviendrons.
Karim, Idy
Un général ne combat pas sur deux fronts. Cette règle élémentaire enseignée dans les grandes académies militaires, Macky en fait fi. Un homme politique au pouvoir ne fédère pas les forces de ses adversaires d'où, l'utilité, de diviser pour mieux régner. Les points forts de Senghor, Diouf et Wade. En rendant coup par coup, à un redoutable adversaire politique en la personne du Maire de Thiès, Macky Sall y est allé trop vite. En lieu et place d'un mépris comme réponse, il tente de dépecer un appareil politique mieux enraciné que son Apr. La récupération d'Oumar Gueye et de Pape Diouf, tous deux ministres dans son gouvernement, ne régla pas un conflit politique dont l'agenda va vers l'horizon 2015 ou 2017. Sans le savoir, il pousse Idy vers le Pds qui fait de l'affaire Karim un moyen de résurrection politique. Alors que certains spécialistes de la chose politique parlaient d'une plaie encore ouverte. Comme s'il voulait abréger son mandat, Macky fait feu de tout bois. L'analyse et la prudence qui font la marque des grands hommes d'état lui manquent terriblement. Et le résultat est là. Les libéraux sont revigorés, Idrissa Seck est de mieux en mieux écouté. Et pour faire face, le Président montera sur ses chevaux pour répondre, contre attaquer, sanctionner, emprisonner. Et sans le savoir, il saturera son image, ses stratégies et rendra poreuse sa posture.
Demande sociale pressante....
Sur ce registre, l'Etat a montré ses limites. Depuis son élection, les prix grimpent à une vitesse exponentielle. C'est dire que la pagaille a gagné tous les ménages. «Sauf ceux d'en haut», disent les citoyens. Confrontés à des difficultés pour assurer deux repas par jour, les gorgolus ne savent plus où donner de la tête. Les aveux du Premier ministre, celui-là, chargé de conduire la politique définie par le chef de l'Etat, puis ceux de Moustapha Niasse, sont assez évocateurs, que la demande sociale est rangée dans les tiroirs. Le mode standard de gestion et de discussion en conseil des ministres est l'affaire Karim Wade et ses semblables dans leur conflit avec la Crei. A cela s'ajoute fragmentairement, le chômage des jeunes, dont on recherche toujours des solutions, sans dire quoi ni comment. Le recrutement dans la fonction publique n'est qu'une poudre aux yeux de l'opinion. Le partage a été opéré, depuis, entre partis alliés de Benno. Nous y reviendrons. Il suffit d'un tour dans les cybers et autres lieux de rencontre de cette jeunesse «trahie» pour se convaincre de sa colère. «Macky Sall a déçu, trahi nos aspirations et attentes. Aujourd'hui, nous avons honte devant nos autres camarades qui nous avertissaient du danger à voter Macky Sall». Et, la mort dans l'âme, ils poursuivent en ch½ur : «si Wade pouvait revenir». Un propos que l'Etat analysera, certainement, avec moins de passion.
Par Pape Amadou Gaye
REWMI QUOTIDIEN