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Fistule obstétricale : L’ESPOIR RENAIT CHEZ LES MALADES

Une vingtaine de femmes retrouvent le sourire et la joie de vivre grâce à la campagne de la CEDEAO contre le fléau

Awa Koné, la cinquantaine révolue, est heureuse et soulagée. Et pour cause, elle vient de venir à bout de sa fistule après quatre interventions chirurgicales. Malade depuis 1980, Awa, comme les autres bénéficiaires de la campagne de prise en charge de la fistule obstétricale lancée dans notre pays par le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) et l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS), vient de retrouver le sourire et la joie de vivre.

Véritable problème de santé publique dans notre pays, la fistule obstétricale demeure la cause de morbidité la moins prise en charge bien qu'elle affecte le plus la femme, la famille et la société. Pour faire face à ce drame négligé qui touche des milliers de femmes à travers le monde, particulièrement en Afrique, la CEDEAO a lancé une campagne pour mettre fin à ce fléau qui sévit dans la sous-région.

Ainsi, après le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée Bissau, le Niger et le Sénégal, c'est au tour de notre pays, du Ghana et de la Guinée Conakry d'être les bénéficiaires du programme. Conscient que la fistule n'est pas une fatalité, mais une conséquence dont les causes sont identifiables et évitables, la campagne est mise en ½uvre par le ministère de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l'Enfant en partenariat avec le ministère de la Santé.

Le but est d'améliorer la santé des filles et des femmes souffrant de ce mal en vue de leur permettre d'être actives et de contribuer au développement national. La campagne se déroule en deux étapes. La première phase couvre la prise en charge médicale. La seconde concerne la réinsertion grâce à des activités génératrices de revenus des bénéficiaires du programme. Internées depuis plus de 3 mois, la vingtaine de femmes bénéficiaires de cette campagne vont être initiées à la fabrication de savon.

Le lancement de cette deuxième phase a eu lieu jeudi à la Maison de la femme et de l'enfant, rive droite. Présidée par le ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l'Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi, elle s'est déroulée en présence de la directrice du Programme national de lutte contre la pratique de l'excision (PNLE), Mme Keïta Joséphine Traoré, et de nombreux autres invités.

Des résultats satisfaisants ont été obtenus dans la prise en charge de la fistule dans notre pays, s'est félicité le ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l'Enfant. A l'instar de Mme Awa Koné, elles sont nombreuses à être totalement guéries. Cependant, des victimes de cette maladie continueront à être prises en charge médicalement, a rassuré Mme Alwata Ichata Sahi.

Le ministre a aussi évoqué l'ampleur et la problématique de cette maladie en Afrique subsaharienne en général et dans notre pays en particulier. Une gravité qui explique pourquoi les autorités régionales se devaient de réagir. Mme Alwata Ichata Sahi en a appelé à la mobilisation générale en faveur de nos s½urs victimes de cette maladie atroce. Ces dames en situation de détresse, a plaidé le ministre, ont besoin de la solidarité, de l'assistance et une attention particulière de nous tous.

A l'issue de la cérémonie, les femmes bénéficiaires de la campagne ont reçu une enveloppe qui leur permettra de s'insérer socialement et économiquement. Auparavant, le ministre, accompagné d'une forte délégation, avait rendu visite aux femmes fistuleuses qui sont actuellement prises en charge par la campagne à l'hôpital Gabriel Touré.

M. A. TRAORE

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