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Colloque national sur la presse à Saida: Les journalistes dénoncent la précarisation de la profession
Le deuxième colloque « Fillali Nasreddine », organisé à Saida par le Syndicat national des journaliers algériens (SNJ) s'est clôturé vendredi par l'adoption d'une série de recommandations visant à réorganiser la profession. Cette rencontre, qui a vu la participation de quelque 200 journalistes et journalistes-correspondants issus de 22 wilayas du pays, a été marquée par la tenue de plusieurs ateliers de travail consacrés, entre autres, aux « Pressions que subissent, dans l'exercice de leur profession, les journalistes-femmes à l'ouest du pays » et « l'Elaboration d'une plate-forme de revendication socioprofessionnelles ». Dans le communiqué final du colloque, les participants ont réitéré leur appel pour la mise en place d'autorités de régulation de la presse, à la fois fortes et représentatives, et d'associer le SNJ aux travaux de la future commission nationale de la carte de journaliste et à tous les ateliers ayant trait aux lois sur l'information. Face aux nombreux dépassements constatés au niveau de certaines rédactions, notamment celles d'Oran, les participants ont également appelé à la mise ne place d'une commission composée des représentants du SNJ, des ministères de la communication et du travail, et ce pour veiller au respect de la réglementation régissant les relations de travail au sein des entreprises médiatiques. Cette commission, souligne-t-on dans le communiqué, devra être dotée de la prérogative de proposer ou de prendre des mesures coercitives à l'encontre des organes contrevenants au code du travail. S'agissant de la nouvelle grille des salaires, les journalistes réunis à Saida ont appelé les pouvoirs publics à envisager une formule juridique « transitoire » pour la généralisation de la grille de salaires, en attendant d'aboutir à une convention collective de branche, Considérant comme « scandaleux » le recours systématique au dispositif du contra pré-emploi pour le recrutement de journalistes, en particulier dans les rédactions de l'Ouest du pays, les participants ont réclamé l' «annulation immédiate de cette honteuse formule adoptée par certaines entreprises de presse », lit-on dans le communiqué final. Il a été question, par ailleurs, de l'ouverture du champ médiatique audiovisuel en Algérie selon les normes et standards internationaux. Baptisées au nom de feu Fillali Nasredine, journaliste-correspondant de la radio nationale, décédé en 2009, ces deuxièmes assises ont été l'occasion de débattre de plusieurs thèmes liés à la profession portant notamment sur la presse de proximité, le délit de presse et la précarisation de la profession. Des rencontres-débats autour de ces thèmes ont été animés par M. Benhachem, directeur de la radio locale, Me Siddiki Abdelkhaleq, avocat au barreau de Saida, l'universitaire Bouazza Hafida,