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Omar Pène lead vocal du Super Diamono : «Je ne suis pas une star»
Du haut de ses quarante ans de carrière, Omar Pène reste toujours le même. Le charismatique leader du Super Diamono n'aime pas les strass, les paillettes et autres mondanités. Le prototype de l'anti star. «Ablaye Ndiaye» se raconte.
40 ans, ça se fête ! Omar Pène ne saurait dire le contraire. L'emblématique leader du super Diamono est à l'apogée de sa carrière. Jetant un regard sur le rétroviseur, il a même du mal à réaliser. L'inoxydable patron du Super Diamono se pince pour pouvoir le croire. «Je me demande parfois si c'est moi qui ai fait ces 40 ans de musique. C'est tellement rapide que je me pose des questions», a dit Omar Pène lors d'une exposition organisée par son Fan's club, l'Afsud, dans le cadre de la célébration de ses 40 ans de musique.
Mais, que de chemin parcouru par «Ablaye Ndiaye» (surnom donné par ses proches) qui raconte ses débuts dans la musique.
«Ma mère est partie voir ma grand-mère lui dire que je chantais en cachette. Cette dernière lui a répondu qu'il n'y avait aucun mal et qu'on doit me laisser chanter. A l'époque, je chantais dans les kassak, on m'appelait Omar Guèye, j'étais très jeune», se souvient, nostalgique, Omar Pène qui n'en était qu'au début de ses misères.
«Quand j'ai quitté la grande maison familiale à Pikine, j'ai atterri à Dieuppeul chez la coépouse de ma mère. Là-bas, c'était un tout autre monde, avec les jardins publics, les lampadaires. Toutefois, je vivais dans un environnement très hostile et j'ai dû quitter la maison, pour ne pas déranger ma tante que ma présence indisposait», narre l'auteur de «chômeur» qui a poursuivi son éducation à l'école de la rue :
«très jeune, j'ai fait face aux affres de la vie, livré que j'étais à la rue. J'avais intérêt à me battre pour réussir dans la vie. Un jour, j'ai demandé de l'argent à mon oncle pour régler un besoin. Ce dernier m'a répondu, sèchement, avant de m'opposer un refus. J'ai pleuré toute la journée et c'est ce jour-là que j'ai décidé de ne plus tendre la main de ma vie».
Mais, c'est à ce moment que le destin prend une autre tournure pour Omar Pène qui croise le chemin de Baylo Diagne, membre fondateur du Super Diamono. Et c'est de là, que tout est parti.
«Baylo a cru en moi, c'est lui qui m'a forcé à faire la musique, alors que je voulais faire du foot. Il m'a imposé au Super Diamono où j'ai trouvé des gens qui ne m'aimaient pas. J'étais très découragé et je m'en suis ouvert à lui, il m'a dopé et m'a dit d'y croire, qu'un jour, ce patrimoine du Super Diamono me reviendrait», poursuivra-t-il.
La suite sera tout aussi un chemin de croix pour l'homme aux 40 ans de carrière.
«Ça n'a pas été facile. Le Super Diamono n'était pas présent dans les médias et souffrait d'un problème de communication. En un moment donné, les jeunes de l'Afsud râlaient, en demandaient pourquoi on ne mettait jamais mes clips et mes chansons dans les télés et radios. Je leur ai demandé de ne pas se plaindre pour cela car, un jour arrivera où tout cela ne serait qu'un mauvais souvenir».
Une manière pour «Baay Pène» de dire qu'il a toujours détesté verser dans la facilité.
«Je n'ai jamais aimé la facilité. J'ai toujours eu horreur de la défaite. Je déteste perdre. Même quand on perdait des matches de foot, je pleurais à chaudes larmes. Je n'ai jamais chanté les louanges de personnes nanties, sinon mes amis d'enfance avec qui j'ai grandi», confesse le charismatique chanteur qui, malgré son parcours, continue toujours de prôner la simplicité.
«Les paillettes et les strass, ce n'est pas mon truc. Je ne suis pas une star car, les étoiles sont là haut dans le ciel», confie-t-il.
Amadou Lamine MBAYE
REWMI QUOTIDIEN
Mais, que de chemin parcouru par «Ablaye Ndiaye» (surnom donné par ses proches) qui raconte ses débuts dans la musique.
«Ma mère est partie voir ma grand-mère lui dire que je chantais en cachette. Cette dernière lui a répondu qu'il n'y avait aucun mal et qu'on doit me laisser chanter. A l'époque, je chantais dans les kassak, on m'appelait Omar Guèye, j'étais très jeune», se souvient, nostalgique, Omar Pène qui n'en était qu'au début de ses misères.
«Quand j'ai quitté la grande maison familiale à Pikine, j'ai atterri à Dieuppeul chez la coépouse de ma mère. Là-bas, c'était un tout autre monde, avec les jardins publics, les lampadaires. Toutefois, je vivais dans un environnement très hostile et j'ai dû quitter la maison, pour ne pas déranger ma tante que ma présence indisposait», narre l'auteur de «chômeur» qui a poursuivi son éducation à l'école de la rue :
«très jeune, j'ai fait face aux affres de la vie, livré que j'étais à la rue. J'avais intérêt à me battre pour réussir dans la vie. Un jour, j'ai demandé de l'argent à mon oncle pour régler un besoin. Ce dernier m'a répondu, sèchement, avant de m'opposer un refus. J'ai pleuré toute la journée et c'est ce jour-là que j'ai décidé de ne plus tendre la main de ma vie».
Mais, c'est à ce moment que le destin prend une autre tournure pour Omar Pène qui croise le chemin de Baylo Diagne, membre fondateur du Super Diamono. Et c'est de là, que tout est parti.
«Baylo a cru en moi, c'est lui qui m'a forcé à faire la musique, alors que je voulais faire du foot. Il m'a imposé au Super Diamono où j'ai trouvé des gens qui ne m'aimaient pas. J'étais très découragé et je m'en suis ouvert à lui, il m'a dopé et m'a dit d'y croire, qu'un jour, ce patrimoine du Super Diamono me reviendrait», poursuivra-t-il.
La suite sera tout aussi un chemin de croix pour l'homme aux 40 ans de carrière.
«Ça n'a pas été facile. Le Super Diamono n'était pas présent dans les médias et souffrait d'un problème de communication. En un moment donné, les jeunes de l'Afsud râlaient, en demandaient pourquoi on ne mettait jamais mes clips et mes chansons dans les télés et radios. Je leur ai demandé de ne pas se plaindre pour cela car, un jour arrivera où tout cela ne serait qu'un mauvais souvenir».
Une manière pour «Baay Pène» de dire qu'il a toujours détesté verser dans la facilité.
«Je n'ai jamais aimé la facilité. J'ai toujours eu horreur de la défaite. Je déteste perdre. Même quand on perdait des matches de foot, je pleurais à chaudes larmes. Je n'ai jamais chanté les louanges de personnes nanties, sinon mes amis d'enfance avec qui j'ai grandi», confesse le charismatique chanteur qui, malgré son parcours, continue toujours de prôner la simplicité.
«Les paillettes et les strass, ce n'est pas mon truc. Je ne suis pas une star car, les étoiles sont là haut dans le ciel», confie-t-il.
Amadou Lamine MBAYE
REWMI QUOTIDIEN