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Obiang promet le changement en Guinée équatoriale

Un vent de modernisation soufflerait-il sur la Guinée équatoriale? Le régime du Président Teodoro Obiang Nguema a annoncé le 10 mai 2011 un calendrier de réformes sociopolitiques devant aboutir à un référendum d’ici la fin de l’année.

Selon les autorités, une commission doit être désignée afin de faire des propositions qui seront ensuite présentées au parlement entre le 10 et le 15 juin. Puis, entre novembre et décembre, le projet sera soumis à «un référendum par consultation directe du peuple».

Pour l’instant, les éléments soumis à la réflexion des 13 partis politiques légaux en Guinée équatoriale par Obiang concernent la modification de quatre articles de la Constitution. L’avant-projet du chef de l'Etat prévoit une limitation du mandat présidentiel à deux exercices, la création d’un Sénat, ainsi que la mise en place d’une Cour des comptes pour aider à lutter contre la corruption. Toutes ces propositions avaient déjà été faites lors d’une rencontre le 24 mars 2011 à Malabo entre le président équato-guinéen et les représentants des partis de l’opposition.

«Les réformes, c'est bien, mais il faut que le pouvoir actuel accepte nos conditions. A savoir: amnistie générale de tous les exilés politiques et leur retour au pays», a affirmé Daniel Martinez Ayecaba, de l'Union populaire (UP), qui revendique aussi «la libération des prisonniers de conscience, la liberté de presse, la transparence, la bonne gouvernance, une réforme législative.»

Placido Mico Abogo, de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), autre opposant au régime d’Obiang, demande quant à lui «l'application de ce qui existe déjà dans la loi fondamentale. Par exemple, qu'on en finisse avec la discrimination. Qu'il y ait une liberté politique. Que les gens n'aient pas des emplois parce qu'ils sont dans tel parti».

Arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat en 1979, Teodoro Obiang Nguema est accusé d’entretenir un régime dictatorial marqué par la corruption et le népotisme. Avec un cercle familial très proche, il dirige d’une main de fer un pays devenu depuis quelques années le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne.

Lu sur Marchés Africains