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A.Benazzouz : «il faut attendre 2015 pour mesurer les retombés économiques du TGV»
Dans le cadre de son cycle de conférences, le groupe ESIG Maroc a organisé vendredi 19 avril une rencontre sur le thème « Le Maroc au rythme des mégas projets structurants».
Durant les dix dernières années, le Maroc a entrepris plusieurs projets structurants dans le cadre d'une vision stratégique qui a pour objectif de dynamiser l'économie du Royaume et d'améliorer le quotidien des Marocains. En effet, depuis le début du nouveau règne, le pays s'est transformé en un grand chantier; le port Tanger-Med, le tramway, le TGV et autres réalisations permettent au Maroc aujourd'hui d’être compétitif au niveau international.
Par ailleurs, la crise économique mondiale suivie du Printemps Arabe ont installé un climat d’incertitude et ont engendré une perte de confiance chez les acteurs économiques. Comment faire face aux nouvelles conjonctures sociales et politiques et quelle vision adopter pour l'avenir?
Ahmed Reda Chami, Ex Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Anouar Benazzouz, chef de cabinet de Aziz Rabbah, Ministre du Transport et de l'Equipement, et Mehdi Abdelkrim, président de CGEM Oriental, ont répondu présent à cette rencontre.
Lors de son intervention, Réda Chami a précisé que la diversité des partis politiques a permis au Maroc de faire face au Printemps Arabe et de garder sa stabilité politique, facteur important pour l'attraction des investisseurs étrangers.
Néanmoins, il affirme que le Maroc « a pu faire face à la vague mais n'est pas encore sorti du tunnel». Concernant la vision 2020, elle a, selon lui, réussi dans «certains secteurs» mais pas tous.
Anouar Benazzouz est revenu sur les «efforts importants» réalisés au Royaume au niveau des autoroutes et des ports notamment, et sur leur rôle dans la compétitivité logistique du pays. Selon lui, la concurrence est internationale dans le secteur maritime et le port de Dakhla, qui connait des travaux d’extension pour le doter de nouvelles infrastructures, sera le plus grand port d'Afrique.
Questionné sur le TGV, il a déclaré que «c'est devenu une question dépassée comme le tramway». Pour lui, le TGV est la solution pour le développement économique : «La dépense est déjà faite, l’importance aujourd'hui c'est la valeur ajoutée qu'aura le TGV sur l'économie du pays, il faut attendre 2015 pour mesurer les retombés économiques» a-t-il ajouté.
Concernant la région de l’Orientale, Mehdi Abdelkarim a affirmé que 10 ans après le discours royal, «il y a eu plusieurs réalisations dans la région de l'Orientale et les choses ont évolué». Il a déclaré que le projet Saidia est un primordial pour la Méditerranée et non un échec. «Il faut 20 ans à une station balnéaire pour qu'elle démarre ! » a-t-il précisé.
Au final, pour son dernier mot, Réda Chami a conseillé au gouvernement actuel de faire «plus de politique et moins de politisation».
A.Loudni