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Ahmed Réda Chami : «Si la colocalisation ne crée pas d’emploi direct en France, elle en préserve!»

Parmi les sujets phares évoqués par le Président François Hollande lors de sa visite officielle au Maroc, on trouve celui de la «colocalisation». Ce nouveau concept est considéré comme un partenariat «gagnant-gagnant» entre le Maroc et la France, qui crée de l'emploi et des investissements des deux côtés de la Méditerranée, mais qui surtout remplace la «délocalisation», un terme qui a longtemps fait désordre.

Le CDS (Conseil du Développement et de la Solidarité) a organisé, vendredi 26 Avril, une rencontre destinée à exposer des expériences réussies de colocalisation au Maroc, en présence d'experts, de dirigeants de grandes entreprises et de personnalités politiques.

Lors de ce débat, Jean-Louis Guigou, professeur universitaire et spécialiste de l'aménagement du territoire, a affirmé que dans le contexte actuel, l'Afrique du Nord est le passage obligé de l'Europe pour dépasser la crise. La colocalisation pour lui doit être «un transfert de la technologie, le partage de la valeur ajoutée, le tout dans un esprit de partenariat.»

Dominique Bouquet, contrôleur général économique et financier au ministère français des Finances, a déclaré que la colocalisation est une véritable révolution productive, «c'est une révolution dans l'acte de produire et cette révolution est une opportunité pour la relation franco-marocaine, parce qu'elle introduit le partage des tâches au c½ur même de l'acte de production».

Selon M. Bouquet, la colocalisation suppose que pour un même bien il existe plusieurs cycles réalisés des pays différents, et ayant chacun une part réelle de valeur ajoutée.  «La grande chance qu'apporte cette révolution productive pour un pays comme le Maroc, c'est d'être partie prenante dans la fabrication de produits très [pointus] technologiquement. C'est une opportunité pour un pays émergent. Pour un pays avancé comme la France, elle offre la chance de pouvoir créer plus vite des produits et des services grâce aux capacités de nos partenaires.»  a-t-il expliqué.

Cet événement était l'occasion de présenter des exemples de success-stories. Ainsi, Youssef Chraibi, Président du groupe Outsourcia, pour l'offshoring, Eric Buchot, directeur des achats de Renault Maroc, pour l'automobile,  ou encore Youssef Rouissi, directeur d'Attijari, pour le secteur bancaire, ont tous partagé leurs expérience réussies de la colocalisation.

Pour conclure cette rencontre, Ahmed Réda Chami, ancien ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies a déclaré qu'il ne peut y avoir d'avenir prospère pour les deux rives de la Méditerranée que si elles avancent ensemble. «Si la colocalisation ne crée pas d'emploi direct en France, elle en préserve!» a-t-il affirmé.

A.Loudni

La Nouvelle Tribune

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