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1er Mai: Défilés séparés, mais unanimes contre le gouvernement

Les centrales syndicales ont réaffirmé, mercredi à Casablanca à l’occasion de la fête du travail, la poursuite de leur lutte pour des négociations sérieuses et un dialogue responsable avec le gouvernement pour la satisfaction des revendications des classes ouvrières.

Des milliers de travailleurs ont sillonné, dans des défilés, les principales artères de la métropole scandant des slogans et arborant des banderoles et pancartes appelant à l’amélioration des conditions de vie et de travail à travers l’augmentation des salaires, le respect du droit et des libertés syndicales par l’adoption de la convention internationale N 87 et la sauvegarde des acquis.

Ils ont aussi réclamé l’application de l’échelle mobile des salaires et des prix, leur opposition aux politiques gouvernementales marquées par un recul en matière sociale et à la suspension du dialogue social ainsi que l’arrêt des licenciements injustifiés et abusifs.

La classe ouvrière marocaine a saisi également cette occasion pour réitérer sa mobilisation collective pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume, faire face aux complots ourdis par les ennemis du Maroc et libérer les présides occupés de Sebta et Melillia, renouvelant son soutien inconditionnel au peuple palestinien et à son droit à l’établissement d’un Etat indépendant avec Al Qods comme capitale.

Lors d’un meeting à Derb Omar suivi d’un défilé dans le centre-ville, la Confédération générale du travail (CDT) a fustigé la marginalisation par le gouvernement du dialogue et son choix pour la man½uvre en vue de gagner du temps dans ses rapports avec les organisations syndicales.

“Toutes les décisions que prendra le gouvernement sans un dialogue réel et sérieux ne nous engagent en rien et nous leur ferons face surtout si elles touchent le pouvoir d’achat des salariés et l’ensemble des citoyens”, a averti le secrétaire général adjoint Abdelkader Zaïr.

Le gouvernement a démontré son “incapacité à remédier à la situation sociale qui connait des déséquilibres structurels” ayant engendré la marginalisation sociale et la faiblesse des conditions de vie minimale, a-t-il regretté, relevant la nécessité de “repenser les approches politique, financière et économique” de gestion et de recourir à “la diligence et l’innovation pour créer de la richesse et prendre des décisions audacieuses”.

L’Union Marocaine du Travail (UMT) a appelé, de son côté, à des “négociations sérieuses et responsables débouchant sur des conventions collectives contraignantes pour toutes les parties contractantes” et réitéré son refus aux dialogues formels et truqués, selon son secrétaire général, Miloudi Moukharek.

L’UMT a boycotté, samedi dernier, la rencontre avec le chef du gouvernement car l’exécutif n’a pas respecté ses engagements concernant la préservation du pouvoir d’achat, le respect des droits des travailleurs dont celui de faire grève et la mise en ½uvre des dispositions de l’accord du 26 avril 2011, a-t-il dit.

La Fédération Démocratique du Travail (FDT) a exprimé, pour sa part, son opposition aux solutions de replâtrage pour faire face à la crise aux dépens des couches fragilisées et de la classe ouvrière qui contribue à hauteur de 87 % dans les recettes fiscales.

Son secrétaire général, Abderrahmane El Azouzi a affirmé, lors d’un meeting, que cette crise nécessite des solutions et un courage politique en vue de trouver des ressources pour combler les déficits à travers notamment la lutte contre l’évasion fiscale et toutes les fraudes, la restructuration du secteur informel ainsi que la réforme financière et fiscale.

Pour le secrétaire général de la FDT, toute atteinte au pouvoir d’achat des citoyens risque de compromettre la paix sociale, fustigeant certaines pratiques liberticides en matière de droits et de liberté syndicale

De son côté, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a appelé le gouvernement à poursuivre la mise en ½uvre des dispositions de l’accord du 26 avril 2011 et d’activer les engagements concernant les divers secteurs.

Il s’agit essentiellement de la révision de la loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, l’accélération de l’adoption de la loi cadre des ½uvres sociales et le lancement des ½uvres sociales pour les fonctionnaires des collectivités locales, a indiqué Mohamed Yatim, secrétaire général de la centrale.

Dans un discours à l’occasion de la fête du travail devant la classe ouvrière affiliée à l’UNTM et en présence du secrétaire général du PJD, Abdellilah Benkirane, le responsable syndical a indiqué que ce qui reste de l’accord du 26 avril porte également sur la révision du statut de la fonction publique et l’activation de l’indemnité pour perte d’emploi.

L’UNTM considère que le dialogue est une occasion pour que tout un chacun assume ses responsabilités en ce qui concerne les questions qui hypothèquent l’avenir du pays et la situation sociale, a-t-il dit, ajoutant que sa centrale plaide pour un dialogue “sérieux crédible et responsable reposant sur la volonté commune de trouver solution aux problèmes posés”.

L’Union des Syndicats des Travailleurs Libres (USTL), par la voix de son secrétaire général Moulay Salah Semlali, a plaidé pour le développement du dialogue entre centrales syndicales et gouvernement en vue de débattre de tous les problèmes de la classe ouvrière et la défense de ses revendications.

La Nouvelle Tribune

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