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SITUATION CATASTROPHIQUE DES TRAVAILLEURS DU «CAFE DE ROME» : Des salaires mensuels de 75.000 francs CFA pour un chiffre d’affaire de 7 millions, par jour

Les travailleurs du «Café de Rome», le célèbre Restaurant du Centre ville, vivent, derrière le luxe qu'offre le complexe, une véritable vie de misère. Ils l'ont fait savoir, hier, en sit-in devant le Restaurant, à l'occasion de la fête du travail.

Pour Mamadou Mbodj, le Secrétaire Général des travailleurs de l'hôtellerie affiliés à l'union des travailleurs du Sénégal et Président du collectif du personnel de «Café de Rome», cette situation qui dure depuis maintenant 15 ans doit cesser immédiatement. «C'est un jour important mais, dans le cadre du « Café de Rome », nous avons des revendications pour les 200 personnes qui y travaillent et qui, depuis 15 ans, perçoivent le même salaire qui n'évolue pas, du fait d'une Direction capitaliste qui ne tien aucun compte du cahier de doléances de son personnel», a-t-il dit.
Notant, par ailleurs, que les postes de responsables au «Café de Rome» ne sont pas attribués aux sénégalais, il précisera : «on n'a pas de quoi prendre le bus en rentrant, alors que les étrangers ont des salaires mirobolants. Aussi, outre une équité dans l'entreprise, exigeons-nous une revalorisation des salaires en l'état depuis 1998. Nous vivotons entre des salaires de 50 à 75.000 francs CFA». Arguant que les travailleurs vont porter des brassards rouges jusqu'à demain (aujourd'hui, ndlr), il fera savoir qu'à l'issue de la rencontre du 7 prochain avec la Direction Générale, si rien ne change, ils observeront une grève.
«Pas le droit de manger, de boire et d'aller dans les toilettes»
Ibn Oma Baldé, Secrétaire Général des délégués, demandera à l'Etat de revisiter la convention collective, vieille de 30 ans. «Il y a aussi un accord de maison et l'employeur doit faire un minima. Nous sommes la seule maison avec ces types de salaires. Dans une maison qui fait 7 millions de bénéfice par jour, on ne peut même pas octroyer des prêts aux employés, c'est aberrant», dira-t-il. Sa collègue, Awa Dème, du collège des délégués, a révélé que le employés n'ont ni le droit de se restaurer dans la boite, d'y manger, encore moins de s'y désaltérer. «On est obligé de boire l'eau des toilettes qui n'est pas potable. Les toilettes, n'en parlons pas», décriera-t-elle. Et, outre ont ajouté les travailleurs avec les bénéfices amassés, d'autres complexes sont construits dans d'autres pays où les employés sont mieux considérés.
Mamadou DIOUF
REWMI QUOTIDIEN

Rewmi

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