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2ème célébration de la fête du travail sous Macky : La cherté de la vie au cœur des doléances
Le 1er mai marquant la fête internationale du travail, a servi de tribune aux travailleurs de tous bords pour dénoncer vigoureusement la cherté de la vie occasionnée par la montée vertigineuse du prix des denrées de consommation courante. Toutes les organisations syndicales du pays qui ont sacrifié à la traditionnelle cérémonie officielle de remise des cahiers de doléances au chef de l'Etat sont unanimes à dire que le coût de la vie reste très élevé, après un an de règne de Macky Sall.
Contrairement à la première célébration de la fête du travail sous son magistère, alors qu'il venait de prendre le pouvoir, le 2ème a été l'occasion, pour les travailleurs, de dénoncer la cherté de la vie. De Mody Guiro, secrétaire général de la Cnts, à Mademba Sock du l'Unsas, en passant par Mamadou Diouf de la Csa, à Cheikh Diop du Cnts Fc, la cherté de la vie a été, à l'unanimité, dénoncée. Ils l'ont tous fait comprendre au Chef de l'Etat, à qui ils ont remis leurs cahiers de doléances. La Cnts, la centrale syndicale la plus représentative, a, via Mody Guiro, précisé que les prix des denrées restent insoutenables, à cause de la spéculation des commerçants, préconisant au Président de la république la mise en place d'une centrale d'achat. Toutefois, il a eu à saluer l'homologation des prix, telle qu'annoncée par le Premier ministre. Mademba Sock de l'Unsas, lui, saluera la mise en place du conseil économique social et environnemental, lequel, à l'en croire, va participer à la volonté de l'Etat de bien s'appesantir sur le côté social, préoccupation majeure des sénégalais. Mamadou Diouf de la Csa, en phase avec la traque des biens supposés mal acquis, a plaidé pour le règlement des entreprises liquidées ou en liquidation, comme la Sidec, le règlement du cas des 53 préposés de douane mis à la retraite, de manière illégale et une meilleure politique vis-à-vis du monde rural. Lui emboitant le pas, Cheikh Diop, secrétaire général de la Cnts/Fc, a invité l'Etat à régler, de manière définitive, le problème des travailleurs de l'ex-Sotrac, mais aussi, du défunt Air Afrique. Après avoir attentivement écouté ces doléances, le Président de la République, conscient de l'ampleur du phénomène, n'est pas resté sourd à ces interpellations. Dans son allocution, le chef de l'Etat a révélé que le gouvernement a engagé des mesures hardies pour alléger les populations, par rapport au coût de la vie. Soutenant que les prix ont réellement baissé, il précisera que les produits de luxe ne sont pas subventionnés, rappelant que si l'Etat subventionne, c'est pour venir en aide aux démunis et non aux nantis. S'appesantissant sur la prochaine homologation des prix, il menacera les commerçants récalcitrants de répondre de leurs délits, tout en appelant le Premier ministre à engager le dialogue. Cependant, le Président de la République a fermement laissé entendre que personne ne peut l'obliger à faire ce qu'il ne doit pas faire : ni les employeurs encore moins les employés. Soucieux de soulager les familles démunies, le Président, répondant aux doléances des anciens travailleurs du défunt Senat, leur promettra un recrutement en priorité dans la fonction publique dans le quota de 2013. A propos de la maison de la presse à inaugurer prochainement, le Président a souligné que sa gestion ne saurait être confiée au Synpics, tous les journalistes n'étant pas syndiqués.
Sekou Dianko DIATTA
REWMI QUOTIDIEN
Sekou Dianko DIATTA
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