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Instabilité des pays Africains : Le manque de démocratie et de dialogue entre les différents peuples à l’origine des conflits armés
L'Afrique de l'Ouest traversant plusieurs crises armées, le Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (CONGAD) du Sénégal a convoqué une rencontre de partage. Il a, ainsi, prêché pour un dialogue entre les peuples et la gestion saine des affaires publiques.
Depuis hier, plusieurs acteurs de la société civile des pays de l'Afrique de l'ouest se réunissent à Dakar pour diagnostiquer les véritables raisons des conflits armés en Afrique. Il est ressorti que le manque «de démocratie» et «de dialogue entre les différents peuples» seraient à l'origine des rébellions et des coups d'Etat. C'est ainsi que Amacodou Diouf a appelé les dirigeants africains à prôner le dialogue avec leurs citoyens. «Le dialogue est fondamental dans toute gestion et il faut demander l'avis des uns et des autres sur un certain nombre de prises de décision. Il faut que les peuples discutent, parce que la guerre n'est pas uniquement l'affaire des états majors des forces armés», a-t-il étalé pendant cette rencontre organisé par le CONGAD et le Réseau des plateformes d'ONG d'Afrique de l'Ouest et du Centre (REPAOC). Cette rencontre sous régionale de lancement de la plateforme de la Société civile pour la consolidation de la paix et le renforcement de l'Etat de droit dans la sous-région, avait pour but aussi de construire un dialogue politique et institutionnel permanent entre les acteurs de la Société civile francophone. Et selon toujours Amacodou Diouf, sur les raisons des conflits en Afrique, «les inégalités dans l'accès aux ressources naturelles et financières, ainsi qu'au service public, sont sources de conflits et d'instabilité. Les conflits enregistrés en Afrique sont, pour l'essentiel, liés au mode de gestion et de répartition des ressources». Ainsi, les acteurs de la société civile exhortent-ils les dirigeants africains à «mutualiser et capitaliser les diverses expériences pour éclairer les processus de mise en place des institutions indépendantes, en faveur de la paix. Sans quoi, aucun pays d'Afrique de l'Ouest n'est à l'abri des conflits dont la récurrence interpelle, dans un contexte caractérisé par le processus d'intégration régionale pas encore à la hauteur du dynamisme des relations sociales, culturelles et économiques, entre les communautés et les peuples».
Khalil DIEME
REWMI QUOTIDIEN