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Noirs desseins algériens
La relation forte qui unit les Etats-Unis d'Amérique au Royaume du Maroc a sans doute été fortement bousculée par « l'affaire MINURSO », mais les deux parties, conscientes des enjeux et des dangers qui prévalent en Afrique du Nord, ont très vite cherché à réduire ce différend. Des contacts bilatéraux au plus haut niveau ont rapidement été entrepris afin de désamorcer la crise entre Rabat et Washington, née de certains milieux proches du Parti démocrate de jouer les boutefeux dans l'affaire du Sahara Occidental Marocain.
Le Roi Mohammed VI a ainsi dépêché à Washington une « dream team », composée du Conseiller royal Taieb Fassi Fihri, Youssef Amrani, ministre délégué aux AE et Yassine Mansouri, directeur de la DGED. Ces trois experts et vieux routiers de la politique étrangère marocaine, mais également des arcanes de la capitale fédérale américaine, ont eu tôt fait de rencontrer les plus hauts responsables US, tant au niveau du Conseil national de Sécurité qui est l'instance la plus proche de la présidence américaine, que du Département d'Etat où ils ont été reçus par son « patron », M. John Kerry.
Tout est bien qui finit bien donc, et une dépêche de l'agence MAP nous le confirmait mercredi 30 avril dans l'après-midi, évoquant « un échange de lettres » entre
SM Mohammed VI et le Président Barack Obama.
La conclusion heureuse d'un épisode aussi délicat devrait pourtant inspirer quelques réflexions alors que certains sites d'informations électroniques accusent Mme Kerry Kennedy de falsification d'images pour avoir utilisé des scènes de la Révolution du Jasmin tunisienne pour agrémenter ses diatribes anti-marocaines et qu'au lendemain du vote (positif) du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la prolongation du mandat de la MINURSO, des éléments de la cinquième colonne des séparatistes ont tenté de transformer Laayoune en un espace de guérilla urbaine.
La Nouvelle Tribune était parmi les premiers à affirmer que la volonté d'étendre le mandat des casques bleus de la MINURSO au domaine des droits de l'Homme dans nos provinces du Sud n'avait d'autre objectif que de placer les séditieux sous la protection de la «force d'interposition» afin de favoriser leur sale travail de sape et de destruction. Chacun a pu constater que le danger était bien réel car le dépit causé dans les rangs de séparatistes les a immédiatement amenés à relancer leur activisme violent dans la principale agglomération de nos provinces sahariennes.
L'autre raison qui doit inspirer la prise de mesures conservatoires et une ligne de conduite ferme est la récente réaffirmation par les autorités algériennes que le Maroc ne devrait pas s'attendre à une prochaine amélioration des rapports entre les deux pays voisins et encore moins, à une ouverture de la frontière commune.
Ce sont la rage et la défaite essuyée à New York qui ont induit la redite d'une vieille rengaine algérienne, basée sur trois exigences totalement incongrues :
- Que cessent les attaques de la presse marocaine contre le pouvoir algérien. Comme si défendre notre cause sacrée était une insulte adressée à l'Algérie !
- Que Rabat ne s'offusque pas de la volonté d'Alger de défendre à l'ONU sa position en
faveur de « l'autodétermination du peuple sahraoui». Comme si le régime de Bouteflika se bornait seulement à une démarche strictement diplomatique, alors que l'Etat voisin accueille, nourrit, arme et finance depuis près de quarante années les troupes mercenaires qui campent à Tindouf !
- Que cessent les trafics de stupéfiants et de drogue qui auraient pour origine le territoire marocain à destination de l'ensemble algérien. Comme si les contrebandiers et les trafiquants n'étaient pas justement ces trans-frontaliers incontrôlables. Comme si les produits, l'essence, les médicaments et même le sucre algériens n'inondaient pas de vastes régions du Royaume. Comme si la demande en haschich n'était pas en croissance exponentielle en Algérie. Comme si nos drogués locaux ne raffolaient pas de psychotropes (karkoubi) made in El Djezaïr !
A nos responsables, nos diplomates, nos politiques, mais aussi à la presse et aux forces vives de la société civile de bien comprendre et de répondre à cette hostilité algérienne qui ne veut pas faiblir.
A tous de travailler de concert à mettre à nu les plans et desseins de l'appareil militaro- bureaucratique qui sévit à Alger depuis 1962 !
Bouteflika et ses services continueront, tant qu'ils le pourront, à chercher à nuire au Maroc, par tous les moyens, d'Aminatou Haïdar à Kerry Kennedy…
Fahd YATA