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MALAWI - Interdiction de péter
«Parfois, les vents en public sont une atteinte à la paix sociale» s’insurge un citoyen malawite sur le site panafricain Afrik.com.
Subir les odeurs d’un inconnu est une expérience désagréable, et universelle. Pour le Malawai, aux grand maux, les grands remèdes.
L’administration du président Bingu Wa Matharika propose de criminaliser cet acte naturel, pour faire des indélicats «des citoyens responsables et disciplinés». Entre grosse farce et mesure nécessaire pour imposer la politesse, ce projet de loi est diversement reçu. Un député malawite s'est exprimé sur le sujet:
«Dans l’ascenseur, un monsieur qui n’a même pas ouvert les yeux pour dire "salut", a par contre lâché une "bombe". Elle était si âcre qu’elle nous a laissés à bout de souffle! Je crois que cette loi permettra de réduire ces attentats publics.»
De l’autre côté, John Tembo, un opposant du régime, accueille froidement l’initiative gouvernementale. Interrogé par Afrik.com, il a déclaré:
«L’établissement d’une justice de pacotille n’est pas idéal dans une démocratie (...) Le peuple de ce pays ne peut équitablement apprécier l’intégrité de cette proposition.»
Cette mesure s’intègre dans un ensemble de «propositions de lois citoyennes». Elle prend rang avec l’interdiction de porter atteinte à des assemblées religieuses, à des sépultures, à la pudeur des femmes, de porter une arme ou de se battre en public.
Lu sur Afrik.com