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La Tunisie et l'Egypte, invitées du prochain G8

La Tunisie et l’Egypte sont invitées à participer au prochain sommet du G8, qui se tiendra les 26 et 27 mai 2011 à Deauville (France) et qui réunit les huit puissances mondiales les plus industrialisées (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon).

Devant l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé a relayé l’invitation du président de la République et président du G8 Nicolas Sarkozy. Ce dernier a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait de «mobiliser les grandes puissances pour qu’elles bâtissent des plans d’action qui vont permettre à ces deux pays de faire face à leurs difficultés économiques».

Alain Juppé, qui lors de sa visite en Tunisie en avril dernier avait annoncé une aide de 350 millions d’euros par le biais de l'Agence française de développement (AFD), a précisé sur la même tonalité que le président français qu’il était «important que nous nous engagions à fond pour que les idées de démocratie et de liberté triomphent en Tunisie, et en Egypte et fassent contagion à travers le monde arabe, y compris en Syrie».

Dans le cadre d’une réunion autour des questions tunisienne et égyptienne et afin de mobiliser les ministres des Finances du G8 et les institutions financières internationales, l’actuel ministre des Finances tunisien Jaloul Ayed a présenté la situation sociale, économique et financière ainsi que les priorités immédiates de la Tunisie.

L'Egypte et la Tunisie avait plusieurs fois décliné l’invitation des puissances du G8, notamment en 2004, avant de l'accepter cette année. Cette nouvelle invitation apparaît donc comme une aubaine pour le gouvernement français, bien décidé à rattraper ses erreurs diplomatiques au moment de la révolution tunisienne. En pleine tourmente sur l’immigration, Alain Juppé a tenté de réorienter les positions françaises:

«Une question extrêmement sensible des deux côtés de la Méditerranée, qu'il faut traiter d'une manière dépassionnée en essayant de dialoguer et de se comprendre mutuellement pour réaliser les objectifs établis à court et à long termes, notamment à l'effet de réduire les écarts de développement et les inégalités entre le Nord et le Sud.»

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