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Bourse, Résultats 2012 Small caps, une meilleure résilience
La conjoncture économique nationale et internationale difficile, l'intensification de la concurrence au niveau des différents secteurs d'activité, le renchérissement des coûts des matières premières et la montée des risques d'impayés n'ont pas épargné les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca qui ont globalement réalisé un bénéfice net en baisse de 11,7 %, à 30,48 milliards de dirhams. Si cette contraction est surtout tirée par certaines grosses capitalisations, à cause d'une conjoncture qui a affecté plusieurs secteurs (Télécommunications, Ciments, BTP, Pétrole & Gaz, etc.), il n'en demeure pas moins que les petites et moyennes capitalisations de la place, prises globalement, n'ont pas été épargnées par la baisse des résultats.
Ainsi, une sélection de 34 valeurs (Cf. tableau) des différents secteurs d'activité réalisant un chiffre d'affaires inférieur à un milliard de dirhams fait ressortir un léger repli de l'activité et de la masse bénéficiaire des petites et moyennes capitalisations.
Le chiffre d'affaires réalisé par ces entreprises a reculé de 2,22 % pour s'établir à 11,51 milliards de dirhams. Cette contraction est tirée particulièrement par les fortes baisses enregistrées par Stroc, Delattre Levivier Maroc et Fertima dont les chiffre d'affaires ont reculé de, respectivement, -61,3 % à 205,3 MDH, -56,6 % à 296 MDH et -16,6 % à 584 MDH.
Pour Stroc, qui affiche la plus forte baisse de notre échantillon, cette dégradation du volume d'affaires est expliquée par le décalage dans la livraison aux clients suite au mouvement social de 2011. Et partant, les commandes de la société n'ont pu être converties que partiellement en chiffre d'affaires au cours de l'année écoulée, engendrant les pertes constatées.
Les contreperformances de l'échantillon ont été atténuées par les progressions affichées par m2m Group (+99,7 %), Sofac (+31,4 %), S2M (+23,7 %), Stokvis (+32,3 %), etc.
Pour Stokvis, il s'agit surtout d'un effet rattrapage sachant que l'entreprise avait enregistré une forte baisse de son volume d'affaires en 2011 (-36,6 %).
Bénéfice en baisse de 3,8 %
Le résultat d'exploitation des entreprises de notre échantillon a reculé de 6,66 % pour ressortir à 1,7 milliard de dirhams. La hausse des intrants conjuguée à une baisse des volumes d'affaires consécutive au ralentissement économique explique en grande partie le recul du résultat opérationnel. On note les bonnes performances opérationnelles enregistrées par Sothema (+35,9 %), Jet Alu Maroc (+51,5 %) et Dari Couspate (+44,4 %) qui ont atténué les reculs enregistrés par Colorado (-39,9 %), Fenie Brossette (-50,7 %), m2m Group (-39,4 %), Zellidja (-75,6 %).
En dépit de la baisse du résultat opérationnel, la marge d'exploitation de l'échantillon reste appréciable, à 14,75 %. La meilleure performance opérationnelle du marché est à l'actif de la Compagnie minière de Touissit (CMT) qui affiche une marge opérationnelle de 67,5 %.
Enfin, les 33 entreprises de la sélection ont généré un bénéfice net de 1 134,3 MDH, en baisse de 3,8 %, niveau largement inférieur à celui du marché reflétant une meilleure résilience des petites capitalisations face à une conjoncture atone.
Il faut noter que 17 entreprises sur les 33 listées ont enregistré des bénéfices en recul ou des pertes.
Le résultat de ces sociétés a été surtout plombé par la contreperformance de Stroc Industrie qui a signé une perte de 139 MDH et les reculs de bénéfices enregistrés par Colorado (-26,4 %), Zellidja (-46,9 %), Axa Crédit
(-60,4 %), etc. En plus des facteurs déjà cités, certaines entreprises ont été plombées par la hausse des coûts du risque consécutive à la montée des impayés et aux retards de paiement.
A noter que la CMT, avec un bénéfice net de 408,3 MDH, a réalisé à elle seule 36 % du bénéfice de l'échantillon et a dégagé une marge nette exceptionnelle de 60,4 %, contre une moyenne de 9,85 %.
Bref, si les valeurs de l'échantillon ont affiché une meilleure résilience par rapport au marché, il n'en demeure pas moins que le niveau de profitabilité des entreprises de l'échantillon, à quelques exceptions près, demeure globalement faible.
Pour l'année qui démarre, les perspectives s'annonce meilleures. La reprise de la croissance économique grâce surtout à une bonne pluviométrie devrait profiter au marché. D'ailleurs, malgré des résultats en baisse, les investisseurs semblent se repositionner sur le marché. Le mouvement acheteur qui s'ensuit a permis d'éponger une grande partie des pertes du marché actions depuis la publication des résultats des sociétés cotées.
MD