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Affaire DSK: Nafissatou Diallo livre enfin sa version

Halte aux spéculations à propos de Nafissatou Diallo. Plus de deux mois après le déclenchement de l’affaire DSK, celle qui accuse l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss Kahn, de viol s’est exprimée publiquement pour la première fois.

Dans un entretien au magazine américain Newsweek, publié ce 25 juillet, elle livre sa version des évènements du samedi 14 mai 2011 dans la chambre 2806 du Sofitel de New York aux alentours de midi. C’est l’occasion pour la femme de ménage de 32 ans de révéler également son visage «peu glamour» écrit Newsweek, sur la chaîne télé ABC.

Dans l'entretien, Nafissatou Diallo commence par exprimer sa fierté d’être employée au Sofitel depuis 3 ans, et ce, après une période sombre en Afrique de l’Ouest, marquée par le décès de son mari, un viol par deux soldats en 2001, et la naissance de sa fille.

 «Par moment, Diallo pleure en parlant, et par instant il semble que ses larmes soient forcées», observe avec méfiance Newsweek.

Elle embraye ensuite sur les quinze minutes qui passionnent la presse, de manière «convaincante» et «sans hésitation»:

 «Elle a attendu longtemps que les clients libèrent la chambre 2820 pour la nettoyer. Puis elle a aperçu l’employé du service de chambre sortir avec un plateau de la 2806, l’une des suites présidentielles. Il lui a dit qu’elle était vide. Elle a alors décidé d’aller vérifier». «Bonjour, il y a quelqu’un? C’est la femme de chambre», a-t-elle lancé en entrant.

Ensuite DSK, «comme fou» aurait fermé la porte. «Monsieur s’il vous plaît, je ne veux pas perdre mon travail», il l’aurait rassurée avant de la pousser violemment sur le lit et d’essayer de lui introduire son pénis dans la bouche.

Puis dans la salle de bains, «il l’a prise si violemment que son entrejambe saignait encore des heures plus tard, lorsqu’elle s’est rendue à l’hôpital», raconte-t-elle à Newsweek.

Nafissatou affirme que ce n’est que le lendemain à la télé qu’elle apprend que DSK est le président du FMI et un potentiel candidat à la présidentielle française de 2012.

 «A cause de lui, ils m’ont traité de prostituée. Je veux qu’il aille en prison […]Je ne pense pas à l’argent», dit-elle furieuse.

Cependant, les révélations du New York Times le 1er juillet 2011, à propos d'un appel qu’elle aurait eu la veille avec un ami dealer concernant la possibilité d’extorquer de l’argent à un haut personnage, jouent en sa défaveur. DSK a quant a lui plaidé non coupable.

Il faut noter que cette sortie de Nafissatou Diallo a lieu juste avant la prochaine audience de DSK au tribunal, le 1er août 2011 à New York.

Lu sur Newsweek