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La France a-t-elle payé une rançon à Boko Haram?
Après la libération des ex-otages français, des questions se posent.
La famille Moulin-Fournier est donc libérée et son retour en France est attendu demain 20 avril. Les sept Français ont été aussitôt conduits à l’ambassade de France à Yaoundé. Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française est en route pour le Cameroun.
Mais désormais, les questions se posent sur les conditions de cette libération. Une rançon a-t-elle a été payée aux ravisseurs? Y a-t-il eu des arrangements?
Des questions qui se posent avec d’autant plus d’acuité que l’on se souvient des revendications de Boko Haram, lorsque la secte nigériane a confirmé être l’auteur de l’enlèvement de cette famille française, dans la localité de Dabanga, dans l’extrême-nord du Cameroun, le 19 février dernier.
Dans une première vidéo publiée le 25 février, Boko Haram exigeait notamment la libération des membres de la secte emprisonnés au Nigeria et au Cameroun. A ce moment-là, ni plus tard, aucune demande de rançon n’est faite par la secte islamiste, du moins officiellement.
Issa Tchiroma Bakary, le porte-parole du gouvernement camerounais et ministre de la Communication a été le premier a annoncer la nouvelle de la libération de la famille Moulin-Fournier, ce 19 avril. Il s’est fait discret sur la façon dont les opérations se sont déroulées et a tout juste indiqué que tout cela «s’était fait sans tambour ni trompette».
Tout le ce que l’on sait, c’est que le couple Moulin-Fournier, leurs quatre enfants et le frère de Tanguy Moulin-Fournier, ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi
Côté français, c’est la même réserve, voire la même discrétion. François Hollande, lors d’une conférence de presse ce 19 avril, a déclaré qu’il était nécessaire que la France agisse de façon discrète.
Le chef de l’Etat français a tout simplement remercié «les autorités camerounaises et nigérianes qui ont travaillé à cette issue heureuse, et notamment le président Biya, en étroite collaboration avec la France».
François Hollande a rappelé la doctrine de la France qui consistait à ne pas payer de rançon aux preneurs d’otages.
SlateAfrique