mis à jour le

Madonna se prend une belle gifle au Malawi
La présidente malawite critique la folie des grandeurs de la pop-star et le bien-fondé de ses œuvres de charité.
La pop star se serait bien passée de cette mauvaise publicité. Lors de son voyage au Malawi, la semaine dernière, où elle est retournée pour, officiellement, visiter une école qu’elle a fait construire dans ce pays, Madonna a reçu, pour ainsi dire, une véritable volée de bois vert.
Déjà, à son arrivée à l’aéroport de Lilongwe, la capitale, elle a dû se contenter de la zone destinée aux passagers ordinaires; l’accès en zone VIP lui ayant été refusé, rappelle l’AFP. Elle a ensuite dû subir des critiques acerbes du gouvernement malawite.
La présidente du pays, Joyce Banda, par le biais d’un communiqué, a dénoncé ce qu’elle considère comme la tendance de Madonna à exiger que le Malawi soit contraint «pour toujours à une obligation de gratitude», du fait d’avoir adopté deux petits Malawites.
«La bonté, dans son acception ordinaire, est gratuite et anonyme. Si elle ne peut pas être gratuite et silencieuse, ce n’est pas de la bonté, c’est autre chose. Cela s’apparente à du chantage», peut-on encore lire dans ce communique de quatre pages de la présidente malawite, dont le site du Guardian donne quelques extraits.
Un véritable pamphlet contre la chanteuse donc, à qui le gouvernement malawite demande aussi de dire la vérité sur ses «supposées» œuvres de bienfaisance.
«Qu'elle dise à la terre entière qu'elle fait construire des écoles au Malawi, alors que, en fait, elle a simplement contribué à la construction de salles de classe n'est pas compatible avec les manières de quelqu'un qui pense mériter d'être accueilli officiellement», ajoute le communiqué.
Autant de points que la chanteuse dement, bien évidemment. Même si on se souvient qu’il y a deux ans, un projet de collège pour filles de 15 millions de dollars, avait été abandonné. Madonna avait affirmé, à l'époque, qu'elle ferait construire à la place des écoles pouvant accueillir davantage d'enfants.
Selon Trevor Neilson, qui gère les œuvres de charité de la pop-star, ces écoles sont désormais ouvertes et il s'agit d'établissements aux normes et non de simples salles de classe.
Qu’à cela ne tienne, comme le souligne le Guardian, cette «guerre des mots» est un véritable désastre pour l’image de Madonna, qui entretient finalement des relations trop compliquées avec l’Afrique australe.
Lu sur The Guardian, AFP