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Vent de panique chez les Marocains du Golfe
Des travailleurs marocains irréguliers sont menacés d'expulsion en Arabie Saoudite.
Les pays du Golfe changent brutalement de politique migratoire. Des pays comme l'Arabie Saoudite ou le Koweït fonctionnent grâce à une main d'oeuvre étrangère massivement présente sur les chantiers de construction. Mais la crise économique ne semble pas épargner les monarchies pétrolières qui ont annoncé la réduction du nombre de travailleurs étrangers dans le pays.
Même si la plupart des immigrés proviennent des Philippines ou du Bangladesh, des travailleurs marocains vont être touchés par ces restrictions. Ils seraient 60 000 à travailler en Arabie Saoudite, selon les chiffres du Salon Maroc Property Expo relayés par le site Yabiladi.
En 2005, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération avançait le chiffre de 28 000 Marocains immigrés.
Quand la monarchie saoudienne s'attelle à limiter la présence des immigrés, elle ne perd pas de temps. «Des check-points ont été renforcés pour procéder aux contrôles d'identité», lit-on dans les colonnes du Monde daté du lundi 8 avril.
Oum Hajjar travaille depuis deux ans à Jeddah, en Arabie Saoudite. Cette esthéticienne y a rencontré son mari égyptien, superviseur dans le secteur de la construction. Mais depuis deux semaines, elle a cessé son activité: «je ne veux pas qu’un policier me retire mes papiers », explique-t-elle au site d'information Yabiladi.
Le couple a un permis de séjour mais leurs emplois ne respectent pas la règlementation. Selon la loi saoudienne, ils doivent être salariés de la société qui les parraine. Le système du kafalat prévaut dans de nombreux pays arabes. Officiellement, Oum Hajjar est employée de maison.
Lu sur Yabiladi, Le Monde