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Uhuru Kenyatta dans une église catholique de Nairobi le 31 mars 2013. REUTERS/Thomas Mukoya
Uhuru Kenyatta dans une église catholique de Nairobi le 31 mars 2013. REUTERS/Thomas Mukoya

Kenyatta, inculpé pour crimes contre l'humanité, devient président

Uhuru Kenyatta s’apprête à devenir le quatrième président kényan.

Une étape démocratique est en passe d'être franchie au Kenya. Uhuru Kenyatta, élu début mars, dès le premier tour, devient ce mardi 9 avril le quatrième président de la République du Kenya. D’abord contestée par l’opposition, son élection a finalement été validée par la plus haute juridiction du pays - la Cour suprême – qui a rendu son verdict, le 30 mars, et qui a décrété qu’il n’y avait pas eu de fraude. Raila Odinga, candidat malheureux au scrutin du 4 mars, s’est incliné et a reconnu sa défaite.

M. Kenyatta est le fils du père fondateur du Kenya, Uhuru Kenyatta, et l'héritier d'une des plus grandes fortunes du pays. Après avoir été vice-Premier ministre, ministre du Commerce et ministre des Finances, Uhuru Kenyatta devient, à l'âge de 51 ans, le président de la république le plus jeune de l'histoire kenyanne. 

De nombreux observateurs ont salué le caractère pacifique et moderne de son élection. En 2007, l’annonce de la défaite de Raila Odinga, déjà candidat malheureux face au président sortant, Mwai Kibaki, avait été suivie de violents affrontements. «En deux mois, plus d'un millier de Kényans avaient été tués et 600 000 habitants avaient dû fuir leur maison», précise le site RFI
 
Par ailleurs, la présidentielle a été marquée par de vifs débats dans la société, ainsi qu'entre les candidats. Les débats télévisés étaient largement suivis et commentés sur la twittosphère. 

Après plusieurs jours de préparatifs, l'investiture aura finalement lieu au stade Kasarani - complexe sportif qui porte le nom de l’ancien président Daniel Arap Moi. 25 chefs d’Etat et représentants des gouvernements devraient assister à la cérémonie. Parmi eux, de nombreux présidents africains dont l’Ougandais Yoweri Museveni, le Sud-Africain Jacob Zuma, le Rwandais Paul Kagamé ou encore le président recherché par la CPI Omar el Béchir.

Mais le site The Guardian d'observer une situation inédite: Uhuru Kenyatta et son colistier, William Ruto, sont tous deux inculpés par la CPI pour crimes contre l’humanité pour leur responsabilité présumée aux violences de 2007. A peine investi, le président kenyan est accusé d'avoir orchestré les violences qui ont tué plus de 1 000 personnes après la dernière élection en 2007.  Leur procès débute en juillet et pourra durer au moins deux ans. Comment gouverner le Kenya tout en étant accusés de crimes contre l’humanité à la Haye?

Les deux hommes politiques devront se rendre à la Cour pénale internationale et comparaître devant les juges.

Lu sur RFI, BBC, The Guardian 

 

 

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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