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Famine: l'ONU travaille avec les milices proches d'al-Qaida

La crise alimentaire née de la sécheresse dans la corne de l’Afrique a pris des proportions inquiétantes. Dans un article daté du 17 juillet 2011, Marc Bowden, le coordinateur pour la Somalie des actions humanitaires de l’ONU, déclarait à BBC News Africa que son organisation venait d’accorder une aide d’urgence dans les camps de refugiés contrôlés par les milices shebab, à la demande de celles-ci.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a estimé que près de 1.500.000 Somaliens ont été contraints d’abandonner leurs foyers, mais sans quitter le territoire. Une situation qui a sans doute conduit cette milice proche d’al-Qaida à desserrer l’étau autour des camps qu’elle contrôle.

Il y a deux ans, les shebab avaient pris le contrôle d’une grande partie du sud et du centre de la Somalie. Elles avaient alors interdit toute action humanitaire venue de l'Occident, jugé anti-musulman. Mais eu égard à l’aggravation de la crise, elle a autorisé, il y a 10 jours, les organismes d’aide à secourir les personnes  les plus vulnérables. Bien qu’effectuée sous la supervision des shebab, l’aide se fera en conformité avec les principes humanitaires, a assuré Bowden.

«Il faut bien sûr reconnaître que le travail que nous menons dans ces zones le sera conformément aux principes humanitaires et en fonction des besoins, sans aucun esprit partisan».

L’Unicef se réjouit également des garanties offertes par les shebab pour leur permettre de travailler dans les meilleures conditions. Sa représentante en Somalie Rozanne Chorlton a ainsi déclaré à la BBC:

«Ils ont donné l’assurance que notre accès sera sans entrave et que nous pourrons aider les personnes qui en ont le plus besoin».

L’organisation a déjà pu livrer de la nourriture et des médicaments aux enfants atteints de malnutrition dans la ville de Baidoa, à 200 km de la capitale Mogadiscio.

L’Unicef espère que cette action ouvrira la voie à d’autres organisations pour aider à surmonter cette situation, que sa représentante a jugée proche de la famine.

Lu sur BBC News Africa