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La crise ivoirienne perturbe l'Internet au Burkina Faso
Les connexions Internet et les communications internationales au Burkina Faso sont fortement perturbées par la crise que connaît actuellement la Côte d’Ivoire.
Le 30 mars 2011, par exemple, toutes les liaisons ont été coupées et les abonnés de l’Office national des télécommunications (Onatel) ont eu du mal à surfer sur le Web. Ces perturbations sont dues au fait que l’essentiel de la connexion Internet du Burkina Faso repose sur la fibre optique, dont 65% transite par Abidjan, le reste partant des points d’atterrissage des câbles sous-marins à Cotonou et Dakar. Lorsque surviennent des troubles dans un pays voisin, comme c’est le cas de la Côte d’Ivoire, les capacités en fibre optique sont réduites et les communications internationales du Burkina sont également perturbées.
Pour contourner le problème, les responsables de l’Onatel ont transféré une partie des communications via le satellite et une autre via les câbles sous-marins de Cotonou et Dakar. Mais la fibre optique étant le moyen le plus accessible et le moins onéreux de transmettre des informations à grande échelle, des câbles sous-marins sont installés le long des côtes pour pouvoir fournir en fibre optique. Le Burkina Faso étant un pays enclavé, il ne peut donc avoir de point d’atterrissage de câble sous-marin. Malgré cela, plus de 1.000 kilomètres de fibre optique traversent le pays.
Si la situation difficile en Côte d’Ivoire perturbe Internet et les communications internationales depuis une dizaine de jours au Burkina Faso, les appels nationaux, quant à eux, ne sont pas affectés. Depuis le début de l’année, l’office burkinabè des télécommunications a connu plusieurs coupures de câble en provenance d’Abidjan.
«Ça pouvait durer jusque 8 heures, mais ils prenaient toujours le temps de réparer», explique Jacques Louari, le directeur réseaux de l’Onatel.
«Si le problème ivoirien perdure, on va mettre en service la nouvelle capacité que nous avons sur Dakar», ajoute-t-il.
Pour pallier la dépendance vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, des pourparlers sont en cours avec le Sénégal pour augmenter la capacité de la fibre de Dakar. Des négociations seraient également ouvertes avec le Ghana pour fluidifier les connexions Internet et les communications internationales.
Lu sur LeFaso.net