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Mohamed El Baradei, figure de l'opposition en Egypte

Aujourd'hui, vendredi 28 janvier, alors que les manifestants continuent de protester contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak au Caire, l'opposant Mohamed El Baradei tente de s’imposer comme l’homme de la transition. Il déclarait au journal canadien The Globe and Mail :

«Ma priorité aujourd’hui, c’est de voir un nouveau régime  se  mettre  en place en Egypte. Et que cela se fasse dans la paix.»

Rentré en Egypte en février 2010, il a annoncé sa candidature à la présidentielle de septembre 2011. Peu présent dans le paysage politique égyptien, cet ancien diplomate avait travaillé pendant 30 ans à l’étranger. Il était directeur général de l’Agence internationale de l’énergie  atomique (AIEA)—dont le siège est à Vienne, en Autriche—entre 1997 et 2009. Mohamed El Baradei, lauréat du prix Nobel de la paix en 2005, bénéficie désormais d’un soutien non négligeable, illustré par ses plus de 312.000 amis sur Facebook.

Selon des sondages cités par The Globe and Mail, il demeure toutefois plus connu à l’international que dans son propre pays. Moins de 50% des Egyptiens connaîtraient son nom. Certains le considèrent comme le plus à même de rassembler l’opposition démocrate égyptienne. Il s’exprimait dans le journal américain Newsweek jeudi 27 janvier pour réaffirmer son désir de voir des élections libres en Egypte :

«Au parlement, le parti d’Hosni Moubarak [Parti national démocratique] n’a laissé que 3% des sièges à l’opposition. Il y a tout un panel d’Egyptiens laïcs, démocrates, avec des tendances libérales. Si vous leur donnez la parole, ils s’organiseront pour élire un gouvernement moderne et modéré. Eux aussi désirent participer à la marche du monde.»

Lu sur The Globe and Mail