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Egypte-Soudan - Bataille pour le partage des eaux du Nil

Le partage des eaux du Nil fait actuellement l’objet d’âpres négociations entre l’Egypte et le Soudan d'un côté, et l’Ouganda de l‘autre.

Reçus en délégation par le président ougandais Yoweri Museveni, l'Egypte et le Soudan contestent un nouveau traité, signé par six pays (Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Ethiopie, Kenya et dernièrement le Burundi) et qui doit entrer en vigueur après ratification par les Parlements de ces mêmes pays. Un traité qui autorise les pays en amont du fleuve à développer des projets d'irrigation et des barrages hydroélectriques sans toutefois être tenus d'obtenir l'accord préalable du Caire (la capitale égyptienne).

Cet accord remetrait ainsi en cause un traité remontant à 1929 entre Le Caire et la Grande-Bretagne, puissance coloniale de l'époque, et qui accorde notamment près de 87% du débit du fleuve à l'Egypte et au Soudan.

L’Egypte, par la taille de sa population ainsi que sa grande dépendance à l’égard du Nil pour son approvisionnement en eau, a toujours été réticente aux tentatives des pays d’aval de remettre en cause le partage établi des eaux ou de construire de nouvelles infrastructures.

Dix pays, principalement l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, mais aussi l’Érythrée, le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo, se partagent le bassin versant de ce fleuve. Les eaux du Nil, le plus long fleuve du monde avec l'Amazone, représentent pour eux une ressource importante, voire vitale pour certains.

Lu sur Al Masry Al-Youm