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Sitôt dénudée si tôt rhabillée. Amina, la Femen tunisienne, avait disparu des écrans radar depuis le 22 mars.
Un silence radio qui s’était accompagné d'un cri d’alarme poussé par la maison mère des Femen, à Paris, pour qui Amina a été internée contre son gré, par sa propre famille.
Depuis, l'on a eu quelques bonnes nouvelles, notamment via l’avocate d’Amina, Bochra Bel Hadj Hmida. Selon cette dernière, Amina se trouve chez elle et «va bien».
Pour la presse française, ce n’est pas suffisant. Le 26 mars, Caroline Fourest relançait le débat avec un «Non, tout ne va pas bien» posté sur son blog du Huffington Post.
Cette fois, c’est une journaliste de Marianne qui confirme les craintes des Femen et de Fourest. Partie en Tunisie, elle s’est entretenue avec la jeune fille «quelque part dans le pays profond, loin de la capitale», une rencontre qui ne s'est pas faite dans les meilleures conditions, puisqu'elle s’est déroulée sous le contrôle de la mère d’Amina.
«Rien n'est normal», souligne la journaliste qui dit s'être retrouvée face à une Amina rendue silencieuse par ses proches, eux, trop volubiles.
Elle constate que la jeune fille, sans moyens de communication avec le monde extérieur et fragilisée par les antidépresseurs que lui donnerait sa famille, est toujours aussi «ferme sur sa volonté de retrouver sa liberté d’action».
«Non, je ne peux pas communiquer avec l’extérieur. Ma famille m’accepte, moi, mais pas mon acte. Je suis fatiguée, on me donne des antidépresseurs. Je veux dire aux Femen bon courage. Restez toujours les plus fortes féministes du monde. Pour moi, la réaction de la société n’est pas encourageante. Je veux reprendre mes études, je ne me sens pas libre. Je souhaite pouvoir retéléphoner librement à mes amis. Me connecter à Internet. Retourner au lycée», aurait-elle dit.
Lu sur Marianne