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Les noirs américains vivent plus vieux en prison qu'en dehors

Les détenus noirs américains sont moins touchés par certaines maladies mortelles que leurs semblables libres, alors que c’est le phénomène inverse pour les prisonniers blancs.

C’est le résultat d’une étude scientifique réalisée sur 100.000 hommes, âgés de 20 à 79 ans et emprisonnés en Caroline du nord (Etats- Unis) entre 1995 et 2005. Elle a été publiée sur le site de la revue américaine Annals of Epidemiology le 8 juillet 2011 et mentionnée par le portail kenyanlist.com.

«L’ironie de l’histoire, c’est que les prisons sont souvent les uniques sources de soins médicaux accessible à ces Américains défavorisés et vulnérables», explique Hung- En Sung de l’université John Jay (New York)

En effet, noirs et blancs américains redeviendraient égaux devant la mort en prison, tandis qu’hors des murs carcéraux, le taux de mortalité des premiers serait plus élevé. La conclusion de cette enquête voudrait refléter l’un des problèmes majeurs aux Etats- Unis, lequel est que sans argent, il est difficile d’accéder aux soins. Elle sous-entend que les 21% d’Africains-Américains de Caroline du nord sont plus défavorisés que le reste de la population de cet Etat.

«Ce qui est vraiment triste ici c’est que si nous sommes capables d’arriver à réduire soudainement les inégalités d’accès aux soins entre les différentes communautés en prison, nous devrions aussi être en mesure de le faire dans les quartiers pauvres», commente face à Reuters Evelyne Patterson, chercheuse à l’Université Vanderbilt de Nashville.

L'étude précise que le cancer et les accidents cardiovasculaires sont les premières causes de mortalité à l’intérieur comme hors de la prison. Mais les blancs seraient plus sujets au cancer dans la prison. Et les noirs, au contraire, réduiraient de 30 à 40% leur chance de mourir de ces maladies lorsqu’ils sont incarcérés.

Au vu d'un tel paradoxe, l'auteur de l'étude, le docteur David Rosen, de l’Université Chapel Hill de Caroline du nord exprime son inquiétude quant aux manquements du système de santé américain.

Lu sur Kenyanlist.com, Reuters