SlateAfrique

mis à jour le

Alpha Condé passe le test des 100 jours

Les cents premiers jours d'exercice du pouvoir d’un président sont l’occasion de dresser un premier bilan. Alpha Condé, élu président de la Guinée le 7 novembre 2010, n’a pas échappé à la tradition.

Lundi, une partie de la presse guinéenne s’est amusée à cet exercice critique. Dans un article intitulé «Les cent jours d’Alpha Grimpeur (surnom donné à Condé): Cent pour sans espoir», le journal satirique Le Lynx assure que pour bien de Guinéens «le meilleur du changement promis se fait toujours attendre».

Pour L’Observateur également, «le changement se fait toujours attendre». La plus importante des déceptions relevées par le journal est relative à «la composition du gouvernement» et notamment la nomination d’un Premier ministre «inconnu et sans carnets d’adresses» et de «personnes peu compétentes ou à la moralité douteuse».

Un gouvernement nommé «sans structure gouvernementale, ni domaines de compétences définis», selon le journal. Il fait même allusion à des «promesses électorales non encore tenues et de secteurs oubliés». Et de conclure que «les Guinéens attendent toujours les premières mesures phares pour un véritable décollage économique».

Enfin, l’hebdomadaire Le Défi accuse aussi le pouvoir «de se substituer au secteur informel» et de se livrer «à une chasse aux sorcières contre certains commerçants».

Premier président guinéen démocratiquement élu, Alpha Condé a devancé Celou Dalein Diallo après une remontée formidable lors du second tour d'une élection présidentielle marquée par de fortes tensions et l'instumentalisation des divisions ethniques.

Lu sur Afrique Avenir, Afrik.TV