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Sommet Brics à Durban le 25 mars 2013. REUTERS/Rogan Ward
Sommet Brics à Durban le 25 mars 2013. REUTERS/Rogan Ward

L'Afrique du Sud n'est pas une puissance émergente

Oubliez ce qu'on a vous a dit: ce pays est loin d'avoir la même force de frappe que ses amis des Brics.

Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l’Afrique du Sud se retrouvent au 5e Sommet des BRICS, à Durban, en Afrique du Sud. Les discussions tourneront cette année autour du thème:

«Les Brics et l'Afrique: un partenariat pour le développement, l’intégration et l’industrialisation.»

Pour la première fois, le Big Five se réunit en Afrique du Sud, dans la célèbre ville balnéaire de Durban. Selon le quotidien britannique The Guardian, Pretoria devra faire bonne figure face aux quatre géants économiques que sont la Russie, l'Inde, la Chine, et le Brésil. L'Afrique du Sud est le membre le plus récent de ce qui était autrefois le Bric.

«Elle compte 50 millions d'habitants alors que la Chine en compte plus d'un milliard. Son PIB la classe au 28e rang mondial. La Chine est 2e, le Brésil 6ième, la Russie 9 ième et l'Inde 10ième. Et l'Afrique du Sud ne représente que 2,5% du PIB des BRIC, selon une étude de Standard Bank», poursuit le quotidien. 

L'Afrique du Sud, en proie aux troubles sociaux et au chômage,  n'est plus le pays africain qui connaît la plus forte croissance. C'est pour cette raison que Jim O'Neill, président de Goldman Sachs et inventeur de l'acronyme «Bric», avait déclaré en 2012 que l'Afrique du Sud avait «une économie faible».

«Au final, l'arrivée de l'Afrique du Sud a quelque peu affaibli le pouvoir du groupe», avait-il ajouté. 

Duncan Clarke, un économiste basé à Johannesburg, va plus loin, en utilisant le sobriquet «briquette» pour désigner l'Afrique du Sud. 

Malgré toutes ces réserves, l'Afrique du sud a pu rejoindre les Bric en 2011. Sur le continent, le pays apparaissait comme le plus apte à dynamiser le commerce et les infrastructures du continent. 

Mais, selon Duncan Clarke, l'orchestre ne joue pas les mêmes morceaux et frôle la dysharmonie. La Chine, la Russie, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud n'ont pas les mêmes intérêts en Afrique.

«La moitié sont des exportateurs de matières premières, l'autre moitié des importateurs de matières premières», explique-t-il. 

Lu sur The Guardian

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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