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Une journée avec l'ambassadeur français en Tunisie

Le jeune ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, redouble d'efforts pour renouer les liens avec les Tunisiens. Le début de son mandat en février 2011 avait été marqué par plusieurs maladresses diplomatiques au moment même où les relations avec la classe politique française étaient déjà tendues.

Durant toute une journée, une équipe de Tunivisions a suivi l'ambassadeur sur le terrain et publié la vidéo le 12 juillet 2011, soit quatre mois après sa nomination. De l'inauguration de la médiathèque Charles de Gaulle à la visite d'un centre d'appel, en passant par l'événement breakdance à l'Acropolium de Carthage, Boris Boillon n'économise pas ses forces pour retrouver une image plus présentable aux yeux de tous les Tunisiens.

Avisé des questions sociales, économiques et culturelles auxquelles se trouve confrontée la Tunisie, l'ambassadeur tient à délivrer un discours optimiste. Le diplomate veut rendre compte des initiatives françaises pour aider le pays en reconstruction:

«Je me rends régulièrement dans les entreprises françaises pour voir le climat des affaires, pour voir s'ils ont des problèmes ou pas, et surtout s'ils sont dans la logique de poursuivre leur investissement en Tunisie, c'est très important. La plupart d'entre eux parient sur la Tunisie et sont très optimistes.»

En sortant de la compétition de breakdance, la première dans le pays, dont il a salué l'initiative culturelle, Boris Bouillon a confié l'un de ses regrets:

«Moi ma frustration c'est de ne pas avoir pour l'instant suffisamment de temps pour voyager dans toute la Tunisie, mais ça fait vraiment partie de mes objectifs, d'aller à la rencontre des gens, des vrais gens comme on dit.»

Le spécialiste du Moyen-Orient, ancien conseiller diplomatique du président de la République française Nicolas Sarkozy, était en 2009 ambassadeur de France en Irak où, comme en Tunisie, il avait pris en charge le développement économique du pays:

«La reconstruction en Irak est le marché du siècle: 600 milliards de dollars! La France doit être aux avant-postes», déclarait-il au magazine Challenges en 2010.

Au mois d'avril, on annonçait le départ de Boris Bouillon et l'arrivée d'Yves Marek, un énarque d'origine tunisienne. Quatre mois après sa nomination, le remplaçant de Pierre Ménat est toujours en poste et s'efforce de faire preuve de «dignité», l'un des mots d'ordre de la révolution tunisienne.

Lu sur Tunivisions