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Ça suffit maintenant, Amina «va bien»
Cela faisait une semaine que la première Femen de Tunisie n'avait pas donné de nouvelles, provoquant toutes sortes de conjectures.
Après la démonstration et la médiatisation, vient le silence. Amina Tyler a posé nue sur sa page Facebook, défendu ses positions sur un plateau de la télévision tunisienne, puis s'est éclipsée.
Jeudi 21 mars, les Femen écrivait sur leur page Facebook que la jeune Tunisienne de 19 ans était en danger et qu'elle avait été internée de force dans un centre psychiatrique. Un mouvement de solidarité s'en est suivi: appel à une journée de solidarité avec Amina, lancement d'une page Facebook, d'un hashtag #freeamina.
Encore ce mardi 26 mars sur les ondes de France culture, l'essayiste Caroline Fourest dédiait une chronique à la jeune Tunisienne «disparue et en danger dans son pays».
Or, son avocate Bochra Bel Haj Hamida dit qu' Amina «va bien». C’est en tout cas ce que la lycéenne de 19 ans lui a assuré par téléphone dimanche 24 mars.
«J’ai beaucoup insisté pour savoir si elle allait mal, elle m’a dit que non», rapporte l'avocate et militante féministe.
Selon l'avocate, Amina n'a pas été hospitalisée. Elle se trouverait chez ses parents et devrait bientôt reprendre les cours.
Depuis plus d'une semaine, Amina n'est plus maîtresse d'elle-même. D'autres parlent à sa place: les Femen, son avocate, des chroniqueurs français et tunisiens. Début mars, la jeune femme avait inscrit en arabe sur sa poitrine: «Mon corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne.»
Mais tant qu'Amina ne parlera pas, il sera difficile de statuer sur sa véritable situation. A-t-elle décidé de s'extraire du tourbillon médiatique? Est-elle libre de s'exprimer? Est-elle menacée?