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Prendre Bangui risque de ne pas être si simple
Les rebelles du Séléka devront encore affronter des forces postées autour et dans la capitale centrafricaine.
Avec l’avancée des rebelles du Séléka vers la capitale Bangui, le président François Bozizé est de toute évidence dos au mur. Si les forces armées centrafricaines, mal équipées et peu efficaces, n’ont pas pu stopper l’avancée des rebelles, il reste tout de même que le président Bozizé peut encore tenir, un moment, grâce à la présence aux portes de Bangui et à l’intérieur, de forces de la Cemac (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), qui fournit l’essentiel des troupes de la Fomac (Force multinationale d’Afrique centrale), des soldats sud-africains et d’un continent français.
La Fomac est constituée de 500 soldats environ (Camerounais, Tchadiens et Congolais du Congo-Brazzaville). 400 soldats sud-africains sont positionnés au nord de Bangui (à 12 km, véritable entrée de la ville). L'objectif manifeste est de protéger Bangui et le président Bozizé, même si l’accord de défense en vertu duquel ces forces sont présentes en territoire centrafricain prévoit simplement la «formation des soldats» de la RCA.
Puis, il y ales 250 soldats français déployés dans la zone de l’aéroport de Bangui, toujours au nord de la ville. Seulement, comme le rappelle le site du quotidien Libération, «lors de la précédente offensive rebelle en janvier dernier, le président français François Hollande avait précisé qu’ils n’étaient là que pour défendre les «ressortissants et intérêts français».