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Direct Côte d'Ivoire - L'Onuci et la France répliquent aux pro-Gbagbo
- Les forces de Ouattara contrôlent la majeure partie du pays, exceptées quelques poches de résistance à Abidjan, où les combats se poursuivent
- Pour mieux comprendre la situation, des cartes illustrent les combats à Abidjan et les zones d'influences en Côte d'Ivoire
- Le général Mangou serait retourné aux côtés de Laurent Gbagbo
- Guillaume Soro estime qu'Abidjan est «mûre pour une offensive rapide»
- La force française Licorne en Côte d'Ivoire contrôle l'aéroport d'Abidjan, et compte désormais 1.400 soldats
- Le président français Nicolas Sarkozy a appelé au regroupement sans délai des ressortissants français d'Abidjan
- Retrouvez les événements du jeudi 31 mars et du vendredi 1er avril
- Vous pouvez suivre la situation sur Twitter grâce aux hashtags #CIV2010 et #IvoryCoast
- Lundi 4 avril -
20h05 [France 24] L'Onuci et l'armée française répliquent aux pro-Gbagbo
Conformément à la résolution 1975 votée par le conseil de sécurité de l'ONU le 30 mars 2011, l'Onuci vient d'engager des attaques contre les forces pro-Gbagbo à Abidjan afin de mettre un terme aux violences contre les civils. Selon l'AFP, des hélicoptères français auraient également commencé à tirer sur un camp militaire pro-Gbagbo.
Voici quelques extraits du communiqué officiel de l'Elysée:
«Au cours des dernières semaines, les forces de M. Laurent Gbagbo ont utilisé à de nombreuses reprises des armes lourdes contre la population civile. Dans la résolution 1975, votée à l’unanimité le 30 mars dernier, le Conseil de sécurité a demandé à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) d’empêcher de telles exactions.
Conformément à son mandat de protection des civils, l’Ounci vient donc d’engager des actions visant à neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles et les personnels des Nations Unies à Abidjan.
Le Secrétaire général des Nations Unies a demandé le soutien des forces françaises à ces opérations. Le Président de la République a répondu positivement à cette demande».
19h07 [Europe 1] Prise d'otages dans le quartier du Plateau à Abidjan
Des membres des FDS (Forces de défense et de sécurité) fidèles à Laurent Gbagbo auraient enlevé à 16 heures 5 personnes dans l'hôtel Novotel situé dans le quartier d'affaires du Plateau, à Abidjan. Parmi les 5 otages, 2 seraient d'origine française. Il s'agirait du «directeur de l'hôtel et du président du conseil d'administration du groupe agro-industriel Sifca». Les 3 autres otages n'ont pas encore été identifiés.
17h21 [AFP/Romandie News]
Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro (premier ministre du gouvernement Ouattara), a affirmé à l'AFP que les forces armées de Ouattara ont lancé l'assaut contre les troupes de Gbagbo à Abidjan.
«A 13 heures (locales et GMT), les mouvements ont commencé à travers quatre grands corridors. Nous sécurisons pendant notre passage. L'objectif, c'est de converger vers le Plateau (centre) et Cocody (nord). C'est l'offensive qui est lancée.»
15h51 [Reuters] A l'assaut d'Abidjan
Les troupes d'Alassane Ouattara auraient lancé vers midi une offensive dans la ville d'Abidjan. Un journaliste de l'agence Reuters a fait état d'un «convoi de plusieurs dizaines de véhicules remplis de soldats et munis de mitrailleuses lourdes». Selon Issiaka Wattao, commandant des forces armées de Ouattara, il y aurait 4.000 soldats massés dans la périphérie nord d'Abidjan et 5.000 autres déjà présents dans la ville.
15h10 [France 24] «Les convois des FRCI (pro-Ouattara) semblent prêts à partir au combat»
13h07 [AFP/Romandie News, The Telegraph] 150 soldats français supplémentaires à Abidjan
D'après l'état-major des armées à Paris, la France va envoyer 150 soldats supplémentaires à Abidjan, portant à 1.650 hommes l'effectif de la force Licorne présente actuellement dans la métropole ivoirienne. En collaboration avec l'Onuci (mission de l'ONU en Côte d'Ivoire), la mission Licorne assure actuellement la protection des ressortissants français et étrangers ainsi que la sécurité de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny.
11h48 [France 24] «Vers le rapatriement des expatriés français?»
11h30 [RFI] Situation critique pour les habitants d'Abidjan
Face aux affrontements dans les rues d'Abidjan, les habitants n'osent plus sortir de chez eux par crainte d'être pris pour cible. L'eau et la nourriture se font rares, et il n'y a plus d'électricité dans de nombreux quartiers.
Adama, qui vit dans le quartier de Treichville, témoigne de la situation critique des Abidjanais: «Quand on sort pour aller dans les boutiques, ils sont derrière nous et ils tirent.»
10h56 [Reuters Africa] Les troupes de Ouattara prêtes à attaquer
Les troupes de Ouattara sont dans l'attente de l'assaut final contre les pro-Gbagbo à Abidjan. Les diverses prédictions du «jour J» ne se sont pas encore réalisées, et l'armée de Ouattara maintient ses positions autour de la capitale économique, armée et prête à attaquer.
10h47 [Le Monde.fr] Guillaume Soro promet des enquêtes sur les massacres
Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement d'Alassane Ouattara, a promis que des enquêtes seront menées sur les massacres perpétués dans l’Ouest du pays et que «les responsables seront punis».
Dans une interview diffusée sur la chaîne TV5 Monde, il assure que «la position du gouvernement ivoirien est claire et nette: il n’y a pas d’impunité. Nous allons mener des enquêtes et ceux qui seront responsables —parce que nous voulons un Etat de droit— seront punis».
Selon François Danel, directeur général de l’ONG Action contre la faim (ACF), «des centaines de personnes ont été massacrées» à Duékoué, dans l’Ouest du pays.
08h54 [France Info] «Que Gbagbo réponde de ses crimes de sang»
Voici quelques extraits de l’interview d’Ally Coulibaly, ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, sur la radio France Info.
«Laurent Gbagbo a créé une situation difficile, ingérable: le chaos. Il voulait absolument une guerre civile: il l’a préparée minutieusement. Il nous a promis du sang et des larmes. Nous y sommes. […] Il faut le retrouver et le capturer. […] Il faudra ensuite que Gbagbo réponde de ses crimes de sang. […] C’est lui le coupable.»
Il appelle la France et la communauté internationale à une intervention plus soutenue afin de protéger la population civile.
08h49 [Libération] Le conflit s'enlise aux portes d'Abidjan
Si les troupes d'Alassane Ouattara contrôlent la majeure partie du territoire ivoirien, elles rencontrent une résistance inattendue des forces de Laurent Gbagbo à Abidjan. Le conflit s'enlise dans la capitale économique ivoirienne, et chacun est dans l'attente de l'assaut final.
08h30 [AFP/Abidjan.net] Un responsable de l’ONU à Abidjan
Ivan Simonovic, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des droits de l’homme, est arrivé dimanche soir à Abidjan pour «évaluer la situation générale». Il n’a pas caché «sa vive préoccupation par rapport à la détérioration de la situation des droits de l’homme entachée de massacres à l’Ouest et de nombreuses exactions contre les populations civiles», rapporte un communiqué de l’Onuci (mission de l’ONU en Côte d’Ivoire).
08h00 [AFP/Le Point.fr] Ouattara prédit une «offensive rapide» sur Abidjan
Guillaume Soro, premier ministre d’Alassane Ouattara, s’est exprimé dimanche soir sur la TCI, la chaîne de télévision pro-Ouattara. Il estime qu’à Abidjan, la situation est «mûre pour une offensive rapide»:
«La stratégie était d’encercler la ville d’Abidjan, ce que nous avons réussi parfaitement. Nous avons envoyé des soldats à l’intérieur de la ville pour faire du harcèlement des troupes pro-Gbagbo, des miliciens et mercenaires […] Nous constatons à la suite de ce harcèlement une panique généralisée des troupes de Gbagbo. La situation est désormais mûre pour que l'offensive soit rapide. Ne vous inquiétez surtout pas.»
07h41 [BBC News] Y a-t-il eu des massacres?
Les charniers découverts sur la route de Duékoué et dans l'ouest du pays laissent penser à des massacres perpétrés par les troupes de Ouattara.
07h35 [Le Figaro] «A Abidjan, le silence et l’angoisse avant l’assaut final»
Un reportage au cœur de la ville d’Abidjan, assiégée par les troupes d’Alassane Ouattara. Contre toute attente, les fidèles à Gbagbo résistent et chacun vit dans l’angoisse de l’assaut final.
07h00 [Reuters Africa] Tensions à Abidjan
A Abidjan, dernier bastion de la résistance de Laurent Gbagbo, chaque camp renforce ses positions. Les combats ont désormais diminué en intensité, mais des habitants témoignent de tirs sporadiques et d’explosions dans certains quartiers de la ville. Emile Guirielou, ministre de l’Intérieur, et Charles Blé Goudé, leader des Jeunes patriotes, tous deux fidèles à Gbagbo, ont appelé la jeunesse à descendre dans la rue pour aider à combattre les rebelles, et les «mercenaires» français et américains.
«Avec la complicité des Nations unies et de la Licorne (force française), les rebelles ont semé la terreur dans notre pays. Notre armée va combattre les rebelles et les mercenaires. Patriotes, ensemble, nous libèrerons le pays», a déclaré Charles Blé Goudé.
- Dimanche 3 avril -
20h00 [Reuters Africa] Philippe Mangou rejoint Gbagbo
Philippe Mangou, chef de l’état-major de Laurent Gbagbo, aurait quitté l’ambassade d’Afrique du Sud pour rejoindre les forces du président sortant. Une source militaire proche de Gbagbo aurait ajouté: «Le général Mangou vient assumer ses devoirs à la tête de l’armée.»
20h [AFP/Romandie News] 152 corps à Duékoué selon les forces de Ouattara
Les FRCI d'Alassane Ouattara ont «compté» 152 corps à Duékoué, et non 330 comme l'indiquait l'Onuci, «au moins 800» selon la Croix-Rouge, ou 1.000 selon l'ONG Caritas.
19h45 [Elysee.fr] Regroupement sans délai des ressortissants français d'Abidjan
A l'issue de la réunion tenue cette après-midi à l'Elysée sur la situation en Côte d'Ivoire, le président français Nicolas Sarkozy «a décidé le regroupement sans délai de tous les ressortissants français d'Abidjan afin d'assurer leur protection».
19h35 [AFP] Le camp Ouattara souhaite que la France et l'Onuci s'impliquent davantage
L'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, Aly Coulibaly, a déclaré que le camp Ouattara souhaitait une «forte implication de la France» et que l'Onuci «doit s'impliquer davantage».
19h10 [Le Figaro.fr] La question du rapatriement des Français en Côte d'Ivoire «sera réglée dans les heures qui viennent»
Questionné sur l'éventuel rapatriement des 12.000 Français qui se trouvent encore en Côte d'Ivoire, Gérard Longuet, le ministre français de la Défense, invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, a déclaré:
«C'est une question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent. [...] Nous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes indirectes d'un affrontement entre ces deux forces.»
Ce dimanche, 167 étrangers —principalement des Français et des Libanais— ont quitté Abidjan pour Dakar, la capitale sénégalaise, en passant par Lomé (Togo).
18h [AFP] Le camp Gbagbo nie avoir participé au massacre de Duékoué
Lors d'une conférence de presse à Paris aujourd'hui, Alain Toussaint a déclaré:
«Nous récusons les accusations de violences qu'auraient commises les membres de l'armée ivoirienne. Nous n'avons pas de mercenaires à l'ouest. Toute la zone est contrôlée à 90% par la rébellion qui porte la responsabilité de ce massacre.»
17h30 [Reporters sans frontières] La RTI émettrait depuis un camion mobile
La Radio-télévision ivoirienne, qui avait d'abord été prise par le clan Ouattara, coupée, et dont le signal a été rétabli vendredi soir après que les pro-Gbagbo ont affirmé en avoir repris le contrôle, pourrait en fait émettre depuis un camion mobile dans une villa d'Abidjan. C'est en tout cas ce que rapporte Reporters sans frontières (RSF), qui tient cette information de deux sources locales.
Dans un communiqué signé Alla Kouakou Léon, le porte-parole du gouvernement Ouattara, il est indiqué que «ce véhicule fait l’objet de recherche par les Forces Républicaines et sera détruit dès que possible». Selon le camp du président reconnu par la communauté internationale, «les installations à proprement parler de la RTI ne sont plus fonctionnelles».
Le porte-parole du gouvernement Gbagbo ainsi que son ministre des Affaires étrangères démentent l'information et assurent que la RTI est bel et bien contrôlée par les forces pro-Gbagbo.
Des habitants du quartier de Cocody, où se trouve le siège de la RTI, ont affirmé à RSF que «personne ne se trouvait dans le bâtiment de la chaîne».
17h [AP] L'Onuci évacue 200 personnes
L'Onuci a évacué 200 membres de son personnel vers l'aéroport d'Abidjan (sous contrôle des forces françaises) en raison des attaques répétées des forces pro-Gbagbo sur son siège. Un hélicoptère les transportera ensuite jusqu'à Bouaké, au nord du pays.
16h30 [AFP] Licorne «agit comme une armée d'occupation»
Alain Toussaint, qui représente Laurent Gbagbo en Europe, estime que la force armée française Licorne déployée en Côte d'Ivoire (1.400 hommes) «agit comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat».
16h [AFP/Romandie News] Ban Ki-moon appelle Ouattara à prendre des mesures contre le massacre de Duékoué
Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est entretenu avec Alassane Ouattara et lui a demandé de prendre des mesures contre les responsables des massacres de Duékoué. Ouattara continue de démentir toute implication. Un porte-parole de l'ONU rapporte:
«Le secrétaire général a fait part de sa vive inquiétude sur les allégations selon lesquelles les forces pro-Ouattara auraient tué beaucoup de civils à Duékoué.»
15h [Aufait Maroc, Reuters] L'Onuci accuse les pro-Ouattara de la tuerie de Douékoué
La Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) —qui a reconnu la victoire de Ouattara et assure la protection de son QG— a accusé les FRCI, les Forces républicaines loyales à Ouattara, d'être responsables da «la plupart» des victimes du massacre de Duékoué (mille tués selon l'ONG Caritas, 330 selon l'Onuci).
Guillaume Ngefa, directeur adjoint de la division des droits de l'Homme de l'Onuci, a déclaré sur France 24 que les FRCI étaient responsables de «220 morts». Les 110 autres auraient été tués par les pro-Gbagbo. Dans un communiqué, le gouvernement Ouattara, qui a déclaré avoir demandé une enquête sur ces faits, «note avec regret que (ces) allégations ne sont étayées par aucune preuve après son enquête préliminaire».
13h45 [AFP] La RTI diffuse des messages antifrançais
La Radio-télévision ivoirienne fait défiler à l'antenne des bandeaux affichant les messages suivants:
«Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes de Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues.»
«L'armée française occupe l'aéroport Félix Houphouët-Boigny, nous sommes en danger.»
La chaîne, repassée aux mains des pro-Gbagbo vendredi soir, a également diffusé un message enregistré par Damana Pickas, un des leaders des «jeunes patriotes»:
«C'est l'armée du peuple. L'armée est devenue pure, la République est devenue pure. [...] Il faut que tous les patriotes, les résistants prennent la rue. Il y a des moments où la mort vaut mieux que le déshonneur. Mais ne doutez pas de notre victoire.»
11h25 [AFP/Le Figaro.fr] Une réunion à l'Elysée cette après-midi
Nicolas Sarkozy vient d'annoncer que se tiendra «dimanche en milieu d'après-midi au Palais de l'Elysée, une réunion pour faire un nouveau point sur la situation en Côte d'Ivoire».
11h10 [AFP] La Licorne contrôle l'aéroport d'Abidjan
L’état-major des armées vient d’annoncer que la force française Licorne déployée en Côte d’Ivoire contrôle désormais l’aéroport d’Abidjan, théâtre de violents affrontements depuis jeudi 31 mars. De plus, 300 soldats ont été envoyés en renfort, ce qui porte l’effectif de la Licorne à environ 1.400 hommes.
11h [AFP] Hillary Clinton appelle au départ de Gbagbo
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré ce matin dans un communiqué que «les Etats-Unis appellent l’ex-président Laurent Gbagbo à se retirer immédiatement», ajoutant que ce dernier «pousse la Côte d’Ivoire vers l’anarchie».
10h [Caritas.org] Mille morts à Duékoué
Selon un communiqué de l’ONG Caritas, les violences qui se sont déroulées dans la ville de Duékoué entre dimanche 27 et mardi 29 mars auraient fait «un millier de tués ou de “disparus”».
Vendredi soir, les équipes de la Croix-Rouge dépêchées dans la ville, important carrefour de l’Ouest ivoirien, avaient annoncé un bilan d’«au moins 800» tués pour la seule journée du 29 mars.
Selon la Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme, ce nombre est le total des victimes des affrontements à Duékoué non pas en une journée, mais depuis le second tour de la présidentielle ivoirienne, le 28 novembre 2010.
9h [UN.org] Quatre casques bleus grièvement blessés par des tirs
Quatre casques bleus qui escortaient une mission humanitaire ont été «grièvement blessés» hier samedi à Abidjan, par des tirs des forces spéciales de Laurent Gbagbo, selon un communiqué des Nations unies.
L'Onuci a condamné ces attaques et déclaré que «que ceux qui en sont responsables ne resteront pas impunis». La mission a également rappellé «que les Casques bleus déployés dans le pays agissent sur la base le chapitre VII de la Charte des Nations Unies et sont autorisés à riposter à toute attaque dirigée contre eux».
- Samedi 2 avril -
20h15 [AFP] La France, avec Ouattara, demande l'arrêt des violences à l'encontre des civils
Selon un communiqué de l'Elysée publié aujourd'hui, la France, avec Alassane Ouattara, «en appelle solennellement aux parties ivoiriennes pour qu'elles s'astreignent à la plus grande retenue et s'abstiennent strictement de toute violence à l'encontre des civils».
19h [RFI] Amnesty s'inquiète des violences commises sur les civils et des possibles règlements de compte à venir
RFI a interviewé Salvator Saguès, un des responsables Afrique d'Amnesty International.
«Il y a des éléments incontrôlés des deux partis, qui profitent du chaos pour s’en prendre à la population (...) qui se livrent à des actes graves [...] dans certains cas, de réels crimes de guerre.»
Il poursuit:
«Les deux forces s’en prennent aux civils. (...) Les forces pro-Gbagbo s’en sont pris à des personnes qu’ils considéraient comme ce qu’ils appellent "des rebelles". Et leur manière d’en finir avec elles, c’est de mettre un pneu autour de leur cou, et d’enflammer le pneu. On a eu plusieurs cas d’hommes qui ont été brûlés vifs sous les yeux de population. (...) Les forces proches d’Alassane Ouattara, notamment un commando qui s’appelle le "commando invisible" dans le nord de la ville, commet des exactions extrêmement graves sur la population. (Il) a mené il y a quelques jours un raid sur un petit village, au nord d’Abidjan, qui s’appelle Anonkoi, où ils ont tué une quarantaine de personnes dans des conditions réellement atroces.»
A l’ouest du pays, les forces pro-Ouattara s’en sont pris aux «aux populations guérées, qui sont une ethnie proche de Laurent Gbagbo, et ont tué plusieurs personnes, y compris des pasteurs, y compris des fidèles dans une église…» Le camp Gbagbo quant à lui, compte des «mercenaires libériens» ainsi que des «enfants soldats (...) qui commettent des violations très graves».
Saguès affirme également que des femmes ont été violées et appelle «notamment Ouattara» à demander à ses troupes «d’arrêter de s’en prendre aux populations civiles», sous peine de potentielles représailles:
«Il y a vraiment un risque maintenant, de règlement de comptes, entre différents groupes politiques ou ethniques.»
Saguès appelle à rassurer les populations, qui risquent de «prendre des armes (...) et attaquer les voisins d’une autre ethnie.»
17h [AFP] «Gbagbo vit ses derniers jours de chef d'Etat»
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, qui assistait à Bordeaux à un débat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), a déclaré: «Gbagbo vit ses derniers jours de chef d'Etat».
«Son entêtement est aujourd'hui criminel, il doit partir», a-t-il ajouté. «La pression unanime qui s'exerce sur lui va désormais le contraindre au départ, c'est ce que nous souhaitons.»
14h [AFP/Romandie News] Les FDS appellent à la mobilisation sur la RTI
Les combats se poursuivent à Abidjan, où des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans la matinée et à la mi-journée, notamment autour de lieux stratégiques comme le palais présidentiel (Plateau), la siège de la RTI à Cocody (la télévision d'Etat ivoirienne) et le camp militaire d'Agban.
La RTI, repassée aux mains de Gbagbo vendredi soir, et qui passait ce matin des images de la campagne électorale du président sortant, a diffusé aujourd'hui un appel à la mobilisation pour «la protection des institutions de la République».
«"Les FDS, tenant à réaffirmer leur détermination, à assurer leur devoir régalien de protection des personnes, des biens et des institutions de la République de Côte d'Ivoire" demandent "à l'ensemble des personnels des forces armées de rejoindre cinq unités situées à Abidjan."», a déclaré un militaire à l'écran.
Charles Blé Goudé devrait bientôt s'exprimer sur les ondes de la RTI.
11h [Reuters/Abidjan.net] Des casques bleus ont tué cinq soldats pro-Gbagbo
Un document interne aux Nations unies révèle que des casques bleus ont tué «au moins cinq soldats» des Forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo. Ces derniers ont attaqué le convoi alors qu'il approchait de l'ambasse d'Afrique du Sud à Abidjan. Le document révèle également que trois casques bleus sénéglais ont été blessés lors d'affrontements avec des pro-Gbagbo.
10h [AFP/Romandie News] Découverte de nombreux charniers à l'Ouest
Selon un communiqué transmis à l'AFP, le gouvernement Ouattara «tient à informer l'opinion nationale et internationale de la découverte de nombreux charniers dans l'Ouest du pays, notamment à Toulepleu, Blolequin et Guiglo, dont les auteurs ne sont autres que les forces loyales, les mercenaires et les milices de M. Laurent Gbagbo».
9h [AFP/Abidjan.net] 800 tués à Duékoué
Hier vendredi, une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève, Dorothea Krimitsas, a indiqué qu’«au moins 800 personnes» ont été tuées mardi 29 mars lors de violences intercommunautaires à Duékoué, dans l’ouest de la Côte
d’Ivoire. La ville, important carrefour stratégique de la région, est contrôlée depuis
mardi par les forces d’Alassane Ouattara.
De nombreuses organisations humanitaires avaient déjà exprimé leur inquiétude quant aux dizaines de milliers de déplacés se sont refugiés à la mission catholique de la ville.
«Selon un prêtre la majorité des déplacés n’ont pas
mangé depuis deux jours et quelque 80.000 rations alimentaires sont
nécessaires d’urgence ainsi que des ustensiles de cuisine», avait souligné une porte-parole de l`Organisation internationale pour les migrations (OIM),
Jemini Pandya.