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«Jour de sang et de bombe à Kano», titre le quotidien nigerian The Nation. L'attentat-suicide qui a visé des bus chargés de passagers, lundi 18 mars à Kano, dans le nord du Nigeria, a fait, selon le dernier bilan, 41 morts et 65 blessés.
«Deux kamikazes ont lancé leur véhicule piégé contre un car de luxe rempli de passagers sur le point de partir vers le sud du pays. L'explosion a embrasé cinq bus au total et les passagers qui attendaient de monter à bord», a expliqué un porte parole de la police nigérianne.
Les survivants de l'attentat peinent à s'extirper de ce cauchemar. Comme Ahmed Abubakar Warawa, 58 ans, un vendeur de chapeau brûlé au deuxième degré lors de l'explosion.
«Maintenant, ma situation est pathétique. Je n'ai pas d'argent pour prendre soin de moi et de ma femme malade. J'ai trois épouses et huit enfants. Comment vais-je faire pour les nourrir?», s'interroge Ahmed.
Cette gare routière est surtout utilisée par des passagers se rendant dans le sud du pays. En janvier 2012, elle avait été la cible d'une attaque à la bombe qui avait fait plusieurs blessés, et avait alors été attribuée au groupe islamiste Boko Haram. L'incident a eu lieu à Sabon Gari, un quartier essentiellement peuplé de chrétiens de Kano, la plus grande ville du Nord, à majorité musulmane.
Kano a été à plusieurs reprises la cible d'attaques meurtrières du groupe islamiste Boko Haram considéré comme responsable de la mort de plusieurs certaines de personnes au Nigeria depuis 2009. Le groupe a attaqué à plusieurs reprises des cibles chrétiennes, notamment en menant des attaques-suicides meurtrières contre des églises le dimanche.
Slate Afrique avec AFP