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Scandale financier pour Madonna au Malawi
Si les talents de chanteuse de Madonna ne sont plus à prouver, son sens de la gestion laisse lui à désirer.
La star avait en effet décidé de s’investir personnellement au Malawi, pays du sud-ouest africain où 53% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté et 11% des adultes sont atteints par le virus du sida, en créant en 2006 Raising Malawi (puis en adoptant deux enfants malawiens en 2006 et 2009). Mais les dépenses faramineuses relevées dans le cadre de son association viennent sérieusement remettre en question la vocation humanitaire de l'icône pop.
Sur les 15 millions de dollars (10,6 millions d'euros) que la célébrité avait alloués à la la construction d’une école pour filles à côté de Lilongwe, la capitale, pouvant accueillir 400 élèves, pas moins de 3,8 millions de dollars (2,7 millions d'euros) seraient déjà partis en fumée. Une enquête a été ouverte pour déterminer exactement à quoi a servi cet argent.
«Le conseil d’administration de l’organisation Raising Malawi a été remplacé par un conseil intérimaire, comprenant notamment Madonna et son manager. […] L’ancien directeur, qui est également le petit ami de l’ancienne coach de Madonna, Tracy Anderson, est parti en octobre dernier, critiqué pour ses méthodes de gestion et d'importants dépassements de budget. Ces derniers incluent, selon les témoins, des dépenses extravagantes concernant salaires, voitures, bureaux, l'adhésion à un club de golf, des maisons et une voiture avec chauffeur pour le directeur de l’école», énumère le New York Times.
Selon le quotidien britannique The Independent:
«Madonna est en colère. Elle disait qu'elle avait rassemblé 18 millions de dollars (12,8 millions d'euros) qui serviraient à la construction de l’école au Malawi. Elle avait ajouté: "67% des filles arrêtent l'école après la primaire, et c’est inacceptable. Notre équipe va travailler dur pour remédier à ça par tous les moyens possibles".»
L’histoire ne s’arrête pas là: huit anciens employés de Raising Malawi auraient engagé une action judiciaire contre la «Madone» pour licenciement abusif. Leur avocat, Mzondi Chirambo, s’est exprimé le 28 mars auprès du NY Daily News:
«Nous réclamons le paiement des salaires et des indemnités qui n'ont pas été versés. […] Mes clients ont également été obligés de signer un accord de licenciement discriminatoire.»
Lu sur The New York Times, The Independent, NY Daily News