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À Abidjan, on remplace le manioc par le caoutchouc

En Côte d’Ivoire, la culture du manioc est peu à peu détrônée par celle des hévéas, arbres d'où est extrait le caoutchouc.

La Côte d’Ivoire est déjà le 7e producteur mondial de caoutchouc et le premier en Afrique.

Avec ce changement lié à une demande mondiale en caoutchouc toujours plus pressante, «l’autosuffisance alimentaire», en Côte d'Ivoire, risque fort d’être compromise, le manioc constituant l'alimentation de base dans le pays, rapporte IRIN, le site d’information humanitaire des Nations unies.

«La ruée vers le caoutchouc» a des conséquences sur la culture du manioc mais aussi sur celle du cacao: 

«Certains éléments portent à croire que la culture du cacao serait bientôt détrônée elle aussi.»

Pour les agriculteurs, la culture des hévéas est plus rentable et les rend moins précaires. Elle leur permet d’avoir un revenu stable car, au contraire du manioc récolté une fois par an, «le caoutchouc peut être collecté 10 mois par année».

«Avec le caoutchouc, on récolte et on touche de l’argent chaque mois. C’est un peu comme si on était des fonctionnaires», explique un agriculteur ivoirien.

Un hectare d’hévéas peut rapporter chaque mois environ 400.000 francs CFA (soit 600 euros) alors que le salaire minimum ivoirien est de 36.600 francs CFA par mois (environ 56 euros).

Selon Albert Konan, secrétaire exécutif du Fonds de développement de l’hévéa, le pays a produit en 2012, 230 000 tonnes de caoutchouc et espère produire, d'ici à 2025, 600.000 tonnes par an. 

Lu sur IRIN

 

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