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Les cartels de la drogue ne prospèrent plus à Gao

Il n’y a pas que les djihadistes qui ont fui Gao. Les cartels de la drogue ont également disparu de la ville du nord, surnommé «Cocaïne city»

La déroute des djihadistes à Gao, le 28 janvier 2013, a marqué un coup d’arrêt aux activités des triples nommés, trafiquants, terroristes et djihadistes, rapporte Ouest Afrika Blog.

A l’entrée de la ville, les fastueuses résidences de ces parrains de la cocaïne ont toutes été abandonnées. Dans les quartiers de Sosso-Koïra et de Djoulabougou, considérés comme les fiefs de ces djihadistes et trafiquants, il ne reste quasiment plus rien. Les maisons ont été pillées et mis à sac par des habitants en colère, après la fuite des djihadistes en janvier.  

Ces islamistes, en particulier ceux du Mujao, contrôlaient outre le commerce des dattes, de l’huile, de la farine, du lait, un important trafic de gas-oil et de la cocaïne, qui transitaient par le désert.

Pendant près d’un an, les islamistes ont occupé la cité des Askia. Ouest Afrika Blog explique que ces derniers ont réussi à enrôler, grâce à leur fortune, des bergers, chômeurs et des analphabètes dans leur lutte armée pour imposer la charia (loi islamique), dans la région, où alcool, cigarettes, football et musique étaient interdits.

Plusieurs d’entre eux ont fui la ville avant même l’arrivée des soldats français et maliens à Gao. Sur place, l’armée a retrouvé quelques camions et barils de gasoil partis en fumée ainsi que des armes dissimulés dans le désert. Certains de ces combattants armés ont trouvé refuge dans les villages proches comme Kadji ou encore Berrâh.

Lu sur Ouest Afrika Blog

 

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